Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985
Etudes d'Histoire Va/4ôtaine 255 dans la polémique entre les deux confrères son mot ironique par sa fable L'Epervier et le Hibou (lire Orsières et Gérard), parue dans la même Feuille du 30 décembre, et qui suscita le plus vif émoi dans les milieux ecclésiastiques et intellectuels. La Feuille du 15 janvier 1848 est presque entièrement consacrée aux développements de la diatribe, encore passablement humoristi– ques. L'Epître d'un épervier à son semblable, de Bochet, reçut une réponse cordiale de la part d'Orsières dans son L'Epervier à son · agresseur. Plus dure fut la réaction de ·Gérard (voir sa Réponse à M. N.N. et ses Etrennes aux amateurs de la vérité). Dans ce même numéro, Bochet essaya par une autre fable Le geai, l'épervier et le hibou de résumer les termes de la controverse, en plaidant une absolution générale. Après quoi «il prit tout bonnement le parti de se taire». Hélas, ce bon exemple ne fut pas suivi par les deux antagonistes. Leur polémique prit, au contraire, un caractère de rupture irrémédiable. Quelques mois après, parur~nt sous le pseudonyme de César Glarey, les Etudes critiques sur quelques articles de la Feuille d'Annonces. Sous la forme de 18 satires en vers, Gérard attaquait plusieurs articles d'Orsières parus dans la Feuille depuis le 30 septembre 1847 jusqu'au 15 mai 1848. La réplique d'Orsières ne se fit point attendre. On la trouve dans !'Etrenne pour l'an 1849 des Etudes critiques. Selon lui, le libelle de Gérard aurait soulevé la juste réprobation de tout lecteur, notam– ment des supérieurs ecclésiastiques et de tous ses collègues qui le désavouèrent en plein Chapitre. Un opuscule d'Orsières, intitulé Quelle doit être l'influence du Clergé, parut en 1850. L'auteur y soutenait que le véritable ecclésias– tique ne devait point s'alarmer de l'état· des choses qui venait de bouleverser l'Italie. Gérard le réfuta dans son Remède au poison (1850). Orsières répliqua immédiatement par le Tartufe dévoilé (1850), auquel son antagoniste riposta par le Misanthrope à nu (1850). L'année suivante, 1851, Ors.ières fit paraître: L'évêque selon !' E– vangile (Gérard lui opposa Le prêtre contre l'Evangile); Le vrai curé;
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