Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

316 Lin Co/liard évidente. Nonobstant son heureuse position, Praz-Dessous est pra– tiquement abandonné; mais dans le passé il a été assez peuplé. Le dernier habitant stable de ce hameau a été ce J.-B. Gaillard, dit Batitin ( 1888-1980) , esprit curieux et grand connaisseur de «son» Envers, qui abandonna Praz en 1972 , à l'âge de 84 ans. Ce lieu est déjà mentionné dans l'acte de 1393, cité à la note 4. En descendant encore, on rencontre PRATORGNET (672 rn) , soit Praz-Torgnet d'après le Cadastre de 1770-71. La signification de ce nom ne semble point faire de doute. Compte tenu de la partic"ulière délimitation du territoire (en quart de lune) par rapport à_ Praz-Dessous, il semble bien que ce toponyme signifie «prairie autour de Praz» (en patois torgnet = un petchou tor = un petit tour). Ce hameau aussi a été un temps habité. La dernière personne qui y résida habituellement a été Lavoyer Séverin surnommé Berdion ( + 1952) . Continuant notre descente vers la belle plaine de Jovençanaz, en amont du chemin menant à Thuy, on parvient, par un sentier de campagne au hameau disparu de LA CREUSAZ (714 rn) , où se trou– vent actuellement les plus hauts vignobles de l'Envers. L'étymologie en est facile: la creuisà, signifie en patois croisement de chemins, et c'était bien le cas de cette localité située au surplus, dans une combe tranquille, à l'abri des vents. Habité lui aussi pendant longtemps, ce hameau fut abandonné au cours de ce siècle. Arbres et broussailles poussent parmi les ruines des maisons qui devaient posséder, d'après ce qui en reste, une certaine consistance. Par un sentier raide, l'on parvient à Promassaz (V. ce nom) . * * * Si l'on remonte encore plus haut des hameaux jusqu'ici décrits, et au-dessus et au levant des deux mayem disparus de LURSIÈRES (Le-S-éries) (1062 rn) et de PRAZ-PULLET (1020 in), on rencontre le mayen de LUXÉ-DEssous, à 1112 rn d'altitude. Le Cadastre de 1770-71, lui attribue ces dénominations : Lucé, Lucees, Leucé. Les documents des archives Vallaise, déjà cités, donnent les variantes de: Lucé, Luce!, Luysse!. Mais sa première mention historique se trouve

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=