Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

318 Lin Co/liard bois de l'Herbèey, le Luxé, jusqu'à Arlier, pour être rassemblé au Plan du Pont, à Chambave, d'où il était expédié aux plus proches centres de fusion . En 1848, la mine en question fut encore exploitée par Charles Bich, de Châtillon , mais douze ans après, en 1856, soit pour l'épui– sement des ressources de bois, soit pour d'évidents motifs de ccm– currence, elle fut abandonnée définitivement. TRENTA-MOIR (1112 rn), au Nord du Luxé-Dessus est un mayen qui, à vrai dire, devrait s'écrire Tënta-mâre , ce que signifie en patois, tumulte, tapage, vacarme, lieu où dans le passé se tenait la «synago– gue» . En réalité il s'agissait de communs mortels déguisés en Belzébuth, émettant des hurlements diaboliques, avec le but précis d'épouvanter les propriétaires des mayens, qui, pauvres d'esprit, croyant ces lieux hantés par les démons, se hâtaient de vendre à vil prix ces propriétés. On connaît des cas analogues dans la Basse Vallée et notamment dans celle de Champorcher. * * * Il nous reste encore à envisager le ressort de Septumian. Au Sud-Est de ce village, au carrefour entre la Tsarée des Faettes et l'ancien sentier tendant à Arlier, sur la droite orographique du Val Suagney, on peut encore entrevoir, parmi les buissons, de nombreux pans de murs, qui rie sont pas toutefois de simples meurtzères ; bien au contraire nous nous trouvons ici à la présence de l'ancien hameau de Exert (561 m) où, d'après la tradition, plusieurs habitants de Septu– mian auraient cherché un arbri pendant la peste de 1630. Son dernier habitant a été Grat Gaillard (Gralin de Lova), qui en 1892 se transféra à Arlier. A quelque centaine de mètres au Sud de Septumian, on trouve ENCHASAZ (572 rn) (Tsosa), sur la gauche orographique de Val Suagney, qui au temps jadis a été un hameau de quelque importance, comme on peut le relever des ruines de ses maisons, d'une structure particulièrement soignée. Il n'y a pas longtemps cet agglomérat, situé dans une heureuse position était encore habité. «Tsosa», en patois signifie duse, le cluse d'un ru, d'un ruisseau.

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