Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

344 Lin Colliard En. J.-A. Duc, Documents sur l'histoire ecclésiastique du moyen-âge, Turin 1885, pp. 29-30. BIBLIOGRAPHIE - J.-A. Duc, Histoire de l'Eglise d 'Aoste (H.E.A.), I, Aoste 1901, pp. 189-190 ; Ponti, cit., pp. 6-7 et notes relatives. Sui: les deux brefs retours à Milan , ibidc:m , p. 284 et n. 2. Sur Vienne comme primatiale de la Tarentaise (celle-ci ayant toujours Aoste comme suffragante) , ibidem , pp. 329-336. L'érection de la province de Tarentaise se place vers 794 et 881 (Ponti, cit. , p. 6) . L'évêque de Tarentaise (Moûtiers) figure avec le titre d'archevêque dans le testament de Charlemagne (811) et dans plu– sieurs synodes carolingiens du IX< siècle (ibidem, notes 4 et 5) . Aoste fit immédiatement partie de la province de Tarentaise, avec Sion, et la Maurienne. Erigée en diocèse vers la fin du IV< siècle, Aoste fut d'abord suffragante de Milan. D'évidentes raisons politiques et eth– niques (l'appartenance de la Vallée aux royaumes mérovingien et carolingien) durent suggérer au Souverain Pontifiee d'agréger l'E– glise d'Aoste à la province, récemment créée, de Tarentaise. Cet événement, eut du point de vue ecclésiastique, des conséquences fort remarquables. Par le fait même de sa dépendance de l'Eglise de Tarentaise, le diocèse d'Aoste devint partie intégrante de l'Eglise des Gaules. Il en em– brassa la discipline, les usages (la liturgie franco-romaine, qui avait remplacé au temps de Charlemagne la liturgie autochtone gallicane), le culte des saints transalpins et maintes autres coutumes propres de l'Eglise d'outre-monts. Plus tard l'Eglise d'Aoste fera sienne aussi (mais sous une forme modérée), les célèbres libertés et maximes de l'Eglise Gallicane. Cette dépendance de l'Eglise d'Aoste de l'Eglise des Gaules dura plus d'un millénaire. Ce n'est qu'en 1862, en effet, que le Diocèse d'Aoste devint suffragant de l'archidiocèse de Turin . . A cet égard, il nous plaît de rapporter la note suivante, tirée du codex 92 de la Bibliothèque Capitulaire d'Aoste, Mémoires divers, p. 89. «Nous sommes pleins de respect pour toutes les décisions du St– Siège, nous avons toujours eu une grande vénération pour les illus– tres évêques et le savant Clergé de la province de Turin, mais ils nous est impossible de déguiser le vif regret que nous éprouvons d'avoir