Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985
356 Lin Co/liard APPENDICE Cette conscience a été, pour ainsi dire, codifiée dans le célèbre édit du duc Charles II de Savoie du 13 juin 1534. <<Attestamur Ducatum nostrum Augustanum cum omni iflius Valle et Pa tria suisque dependentiis, sub, et in cuius ditione et limitibus Ecdesia Augustensis cum tota ipsius diocesi consistit, et ab immemorabili tempore fuisse et esse de ressortu dominioque ac ditione patriae nostrae Sabaudiae cismontanae a Ponte Sancti Martini citra, et non italici seu pedemontani». (Cf. L. CoLLIARD, IX' Cahier sur le particularisme valdôtain, Aoste 1973, p. 31). De leur côté, les humanistes valdôtains du XVII• siècle ont manifesté à plusieurs reprises cette pensée. J.-C. MocHET (Porfil historiai de la Cité d'Aouste, Aoste 1968, p. III*) écrit: «Sa province [Aoste} se treuve dans la Gaule celtique, et dans les pertinences de la Cisalpine, environ trois journées de long, au milieu de la quelle est la cité metropolitaine et siege episcopal d'icelle, dans le centre et lisiere des Alpes, aux quelles elle confine de tous costés, scavoir du levant aux Alpes Lepontiennes, Maritimes et Ligustiques avec les terres de la princi– pauté de Piedmont d'avec les quelles elle est divisée par la rivière d'Aylex, sur la quelle l'empereur Octavien fit bastir cest admirable pont Saint– Martin, par le quel il constitua la première entrée de l'Italie». A son tour, ROLAND VIOT (Histoire ou Chronologie du Duché d'Aouste, «Archivum Augustanum», IV, Aoste 1970), rapporte les passages suivants: «Noire Vallée d'Aouste ceinte et entourée des plus eslevées montagnes de l'Europpe et confinant au plat pais de l'Italie» (p.188), «La basse Vallée de ceste province commence à la fameuse Cité d'Aouste et ... aboutit au Canavesan, premiere contrée de l'Italie» (p. 192) . De sa part, VIGILIO VESCOVI (Historia delta Casa di Challant edi · Madruzzo, «Archivum Augustanum», II , Aoste 1969, p. 12) affirme: «lllinguaggio èproprio non italiano, ma più tosto francese ... et i costumi conformi alli populi di là dei monti» . Dans la pétition adressée en 1804 au Premier Consul par le Clergé; le Sous-Préfet et les Maires de la Vallée d'Aoste, en vue de la conservation du Siège épiscopal, on lit : «Un pays entouré de tous
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