Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

38 Lin Co/liard question: utrum sit necessarium ad salutem credere aliqua explicite , et vous y verrez les paroles suivantes dans ses réponses: quantum ad prima credibilia , quae sunt articuli fidei, tenetur homo explicite credere, sicut et tenetur habere (idem: quantum autem ad alia credibilia , non tenetur homo explicite credere, sed solum implicite, vel in praeparatione animi, inquantum paratus est credere, quidquid divina scriptura continet. Ensuite à l'objection , qu'on pourroit lui faire, gue nu/lus tenetur ad id quod non est in ejus potestate: nam quomodo credunt ei quem non ·audierunt, il répond ainsi: Dicendum, quod si in potestate hominis esse dicatur aliquid, excluso aux ilio gratiae, sic ad mu/ta tenetur homo, ad quae non potest, sine gratia reparante; sicut ad diligendum Deum... et simpliciter ad credendum articulos fidei: sed tamen hoc potest cum auxilio gratiae: Quod quidem auxilium quibuscumque divinitus datur, misericorditer datur; quibus autem non datur, ex justitia non datur, in paenam praecedentis, aut saltem originalis peccati, ut Augustinus dicit, etc. Voilà Sr-Thomas pleinement d'accord avec Sr-Augustin , et également favorable à la doctrine des Molinistes sur la grâce suffisan te donnée à tous les hommes. (Ici reprend /'écriture de l'abbé Co/liard.) Un certain Pucci quitta l'Eglise catholique pour embrasser le Calvi– nisme. Il flotta longtemps d'opinions en opinions. Enfin il rentra dans la communion catholique à Prague. Son inconstance le jetta encor~ dans l'erreur; l'évêque de Salzbourg l'ayant fait arrêter l'envoya à Rome, où il fut brûlé sur la fin du XVI• siècle. Le principal dogme qu'on lui reprochoit, étoit gue Jésus-Christ par sa mort avoir satisfait pour rous les hommes, de manière gue tous ceux qui avoient une connaissance de Jésus-Christ, pouvoient se sauver, quoiqu'ils n'eussent aucune connaissance de Jésus– Christ. Il soutint ce sentiment dans un livre dédié au pape Clément. Maintenant, Monsieur le Curé, gue vous êtes désabusé qu'on a point pris les objections pour les réponses, je vous prie d'excuser l'audace de celui gui a l'honneur d'être, Monsieur