Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

40 Lin Coliiard quoniam si unus pro omnibus mortuus est; ergo omnes mortui sunt: et pro omnibus mortuus est Christus, ut qui vivunt, jam non sibi vivant, sed ei qui pro ipsis mortuus est. Dans le Symbole de Nicée nous disons: Quipropter nos homines etpropter nostram sa!utem descendit de coe!is. Le Concile d'Arles, tenu l'an 475, prononce anathème contre celui qui dit: quod Christus non pro omnibus mortuus sit, nec omnes homines sa/vos esse ve!it. Sr-Ambroise (ln psalm. 118, c. 5): Mysticus ille sol justitiae omnibus ortus est, omnibus venit, omnibus passus est. Sr-Jérôme (In epist. ad Ephes., c. 5) : Christus nos in tantum di/exit, ut crucem pro omnibus sustineret. D'après toutes ces preuves je conclus donc nécessairement ainsi : Dieu veut sauver tous les hommes, le Fils de Dieu est mort pour tous les hommes: il n'est descendu du Ciel que pour venir sauver tous les hommes, il nous à tous racheté au prix de son Sang, donc il nous donne à tous, sans exception, des grâces suffisantes pour pouvoir nous sauver. Car Dieu ne commande point l'impossible. Or s'il vouloit nous sauver sans nous donner les grâces suffisantes il voudrait une chose impossible, puisque de nous mêmes nous ne pouvons rien, par conséquent il nous aide tous en nous donnant des moyens nécessaires et des grâces suffisantes pour pouvoir faire ce qu'il nous commande, c'est à dire travailler pour le Ciel. Deus impossibi!ia non jubet, sedjubendo monet et facere quod possis, et adjuvat ut possis (Conc. Trid. sess. VI, c. 2). Venons maintenant aux enfants qui meurent sans baptème. Je dis que les enfants qui meurent sans baptème, bien loin d'être exceptés comme vous le prétendez de ceux qui reçoivent des grâces suffisantes, je dis au contraire, que Dieu quantum ex se pendet leur accorde vo!untate antecedente des grâces suffisantes, et des moyens nécessaires pour faire leur salut éternel. 1. -Par tous les textes cités ci dessus, il conste que J.C. est mort pour tous les hommes, et qu'il veut sauver tous les hommes: or les enfants, quoique dans le sein de leur mère, dès qu'ils ont une âme et un corps, sont des hommes, donc Dieu est mort pour eux, donc Dieu veut leur salut voluntate antecedente, et par conséquent leur accorde des grâces suffisantes quantum ex se pendet. 2. -Sc-Augustin (lib. 2 de Nuptiis et concupiscentia) applique aussi aux

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