Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985
42 Lin Co/liard pourquoi seroit-il mort pour eux si non pour les sauver? Donc il leur donne des grâces suffisantes pour faire leur salut. 2. - St-Paul (lm à Timoth., c. 4, v. 10): Quia speramus in Deum vivum qui est Saivator omnium hominum maxime fideiium. Par ces paroles maxime fideiium on voit qu'il est le Sauveur principalement des fidèles, mais en même tems des infidèles. -Car c'est comme s'il disoit: est Saivator etiam infideiium, sed maxime fideiium. Cornelius a Lapide (editione ultima Comm. in epistoi. 1 ad Tim. pag. 116) sic habet: Deus est Saivator omnium hominum quantum es ex parte sua, quia omnibus Christum Saivatorem, et media quibus saivari possint exhibuit, maxime tamen est Saivator fideiium, quia hisce fidem, spem gratiam, maxima et proxima saiutis adjumenta actu contuiit, hosque prae aiiis curat et amat. 3. - Sanctus Thomas (Quaest. 14 De Veritate art. 11 ad 1): Si quis nutritus in syivis, vei inter bruta animaiia, ductum rationis naturaiis sequere– tur... certissime tenendum, quod ei Deus, vei per internam inspirationem reveiaret ea quae sunt ad saiutem necessaria, vei aiiquem fidei praedicatorem ad eum dirigeret, sicut misit Petrum ad Corneiium. Donc Dieu pourvoit à leur salut et leur donne des grâces suffisantes. 4. - Monseigneur De La Palme notre digne évêque 1 , qui est certai– nement connu de tout le monde comme un homme très savant, surtout en matière de dogme, s'explique ainsi dans son ouvrage intitulé Le bon catéchiste (tom. 2 pag. 769): Ii est bon de faire ici une remarque au sujet par exem. des sauvages ou des autres qui jamais n'ont entendu parier de la Religion Chrétienne. Lorsqu'on en supposeroit qui eussentjide'iement observé la loi natu– reiie, et dont l'âme docile aux inspirations de la grâce fut disposée à suivre tout ce à quoi ils pourroient être tenus s'ils avoient le bonheur de recevoir pius de lumière, des théologiens respectables, tels que le card. Lugo, Suarez, et plusieurs autres, disent que leur ignorance invincible, la foi de désir, ou le désir de la foi in voto, qui renferme implicitement leur bonne disposition, les feroit de même entrer en quelque sorte dans l'âme de l'Eglise, et qu'elie suffiroit devant Dieu pour leur justification, tout comme le baptème de désir suffit à ceux qui ne sont pas à la portée de le recevoir en effet. 5. -Monsieur l'abbé Bergier 2 dans son Traité de la Religion (tom. IX, pag. 24) s'explique ainsi: 1 Cf. n. 9 de l'Introduction. 2 NICOLAs-SYLVFSTRE BERGJER (1718-1790). Théologien français, chanoine de Notre– Dame de Paris. Ses ouvrages, surtout le Dictionnaire de Théologie, publié en 1788, où il prône un gallicanisme modéré, connurent une large diffusion aussi dans notre diocèse.
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