Mémoire sur la Vallée d'Aoste 121 de Drone on voulait que la fontaine couverte fut limitrofe dans tout son cours jusqu'au lac et delà redescendre jusqu'au pont d'Hudri. Dans les conferences en septembre du 1762 entre les memes, on s~ departit encore de la combe de Barasson en se bornant à la tete de Mont Mort qui est assès selon les eaux pendantes, mais les vallesiens ayant insisté sur la proprieté entiere de la source de dite fontaine à laquelle on attachait de part et d'autre beaucoup d'importance, on ne put convenir. Celles du 1766 entre le chevalier De Mouroux et les deputés de cette Republique furent de meme infructueuses quoique le Roi par egard à la reccomandation des treize cantons se fut encore departi de tout l'usage de cette fontaine, excepté le cas d'epidemie parmi les hommes ou les bestiaux, qui exigerait qu'on y etablit un corps de garde pour empecher la communication. On a reconnu depuis lors qu'on avait trop attaché d'importance à l'usage de cette fontaine necessaire au monastere, y en ayant d'autres egales de ce coté, et que ce ne serait point d'ailleurs l'endroit propre à y etablir un corps de garde, mais l'affaire en est restée là jusqu'à present. Au pied de ce Grand St. Bernard et à l'entrée du petit bourg de St. Remi il y a des barrieres et le pays y entretenait aussi un capitaine garde avec le gage de L. 170, mais sur la demission du particulier de cet endroit qui avait ce poste on a fait reparer la maison à coté de la barriere qui se ferme de nuit pour y loger trois invalides que le Roi a substitué en 1766 à cette garde et auxquels la province paye le meme gage faisant les memes fonctions. De cette montagne, qui est le grand passage d'Aoste en Suisse et delà en Allemagne par où, lorsque la Savoye est en guerre avec la France et que est occupée, on entretient correspondance avec les autres Etats et par où on tire la plus grande partie des recrues etrangeres, ou enfin suivant le bas Vallais qui faisait autrefois partie du Chablaix on aboutit à cette province, les confins suivent du nord au couchant les sommités des monts; il y a un passage fameux pour la contrebande qui s'y fait tant pour la Savoye que le Piémont appellé val de Ferrex qui est une suite de celle de Courmayeur en Vallais, laquelle aboutit à Orsières, mais on joint aussi ce passage de presque toutes les communautés depuis cette ville jusqu'à La Sale par les montagnes, y ayant meme un sentier qui du Grand St. Bernard, soit de Bosses, tend sans descendre dans la vallée jusqu'au col Ferrex. Les confins de ce Duché avec le Vallais finissent près delà où il
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