140 A.-L.-M. Vignet des Etoles guerre imminente, sur quoi les Etats ayant representé que les charges supportées pour l'entretien des forts de Bard et de Montjovet, la forniture des armes et munitions et les deux precedens donatifs non encore payés et les inondations et ruines portant plus de 100.000 ecus, il ne pouvait donner au dela de 12.000 ducatons. Ce deputé renvoya l'assemblée au lendemain en declarant que si elle ne fesoit une autre offre il procederoit à rate de focages à l'imposition de toute la somme demandée, ce qui les porta d'offrir dix-huit mille ducatons que ce deputé n'accepta qu'en tant qu'il serait du bon plaisir de S.A. de s'en contenter et dans les termes qu'il lui plairait de determiner, pour lesquels Elle accorda trente mois en trois payemens par sa reponse au memorial du 10 decembre 1610, où l'on observe en passant qu'elle suspendit l'observance de ses edits du 28 avril et 10 mai meme année pour l'etablissement du college des notaires et de l'insinuation en ce Duché, dont ce dernier avait deja fini les departemens, sur ce qu'on lui representoit que le Coutumier y avoit·asses pourvu. Qu'en 1619 les Etats n'ayant offert un donatif que de douze mille ducatons payables en trois termes, s'excusant de ne pouvoir accomplir la demande faite par le Viballif de 18.000 sur ce qu'il avait encore à payer les etappes des gens de guerre passés et repassés dans ce païs qu'on alleguoit monter à 80.000 ecus de quinze blancs piece pour le payement desquels on avait jetté taille jointe à la nouvelle de six mille ducatons jettée pour S.A. et non encore payée, ce Prince par la reponse à l'article de ce memorial du 9 mai dite année declara qu'il se contentait de donner trois termes pourvû qu'il y eut 18.000 ducatons, attendu les grandes charges qu'il lui convenait de supporter dans les circonstances qu'en 1658 les Etats, attendu les malheurs dont on n'avait vu de temps immemorial de si excessifs par l'abondance des neiges, les debordemens de la riviere et des torrens, et la successive secheresse, n'ayant offert que cent dix mille livres de donatif pour quatre ans à condition de n'en demander aucun autre pendant ce terme ni l'obliger aux passades et logement de soldats ni sortie des milices du païs hors d'icelui, S.A. le fixa par sa reponse aux trois premiers articles de ce memorial du 18 septembre dite année à 112.000 livres pour trois ans seulement, en reservant d'en demander d'autres pour cause de nopces, et, quant à la levée des soldats et passages des troupes, Elle se reserva d'y avoir egard autant que les conjonctures des temps le permettrait. En effet il y en eut un autre l'année suivante
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