150 A.-L.-M. Vignet des Etoles s'occuper deux ou trois heures des affaires publiques qui se passaient souvent en contestations entre eux. La Cour des Connaissances etoit faite pour juger les causes civiles et criminelles, reste des temps de barbarie que quelques uns ont le malheur de regretter, où les seigneurs jugeaient sans s'y etre rendus propres par 1'etude. Il suffisait d' etre pair pour y entrer, les vassaux non revetus de ce titre et les avocats en etoient aussi, mais ils devaient subir un examen de meme que les procureurs soit praticiens pour etre recus non pairs ou coutumiers. Il fallait trois pairs, six non pairs et neuf coutumiers pour juger en criminel et un tiers moins en civil, mais un pair etoit remplacé par deux non pairs, et un de ceux ci par deux coutumiers, mais il en fallait toujours un ou deux de chaque espece; le juge de la cause commettait deux de ces messieurs pour rapporteur et meme quatre selon l'importance de la matiere, ce qui ne dispensait pas de devoir faire une lecture entiere des actes. C'etoit puis sur l'advis de l'assemblée qu'il rendait sa sentence, en plusieurs matieres il n'en pouvoit rendre aucune, meme interlocutoire, sans etre assisté de la Cour suffisamment garnie de pair comme le parlement de Paris; il pouvait dans toutes les autres y renvoyer pour ouir jugement. Elle n'etoit cependant sans appel qu'au dessous de 50 ecus d'or, et c'etoit le privilege contre l'infraction duquel le païs a du continuellement reclamer contre les citoyens qui ne pouvaient jamais se tranquiliser sur des jugemens rendus avec tant de solemnité et tant de frais qui ne pouvaient jamais etre moindres de trente-trois livres par seance de cette noble Cour qui avoit subit cependant bien souvent des reformes à le demande des Etats de ce qu'on la voit au titre 8ème, liv. 1 du Coutumier. Les avocats et procureurs après avoir plaidé une causes' allaient asseoir parmi les juges pour decider l'autre qui suivoit, et remplacer ceux qui quittaient le tribunal pour venir à la barre et rendaient les mepris ou faveurs qu'ils croyaient avoir recus. Sans les vibaillifs qui en etoient les président et qui tachaient de les moderer et de les tenir à la loi, ce tribunal se serait renversé de ses mains. Le sommaire n'etoit pas connu, l'instruction des procès etoit remplie de droits, les juges en avaient un pour accorder acte de chaque comparution ou production toujours accompagnés de sermens dont l'absolution faisait aussi un des principaux produits du greffe del'eveché; ceux des seigneurs n'etoient pas le moindre produit de leurs terres et leurs juges etoient leurs agens et ne connoissoient pas moins de leurs causes en premiere instance.
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