158 A.-L.-M. Vignet des Etoles lui fut confirmé le privilege que ses citoyens ne pourraient etre cottisés ailleurs, et sur des consignemens des années suivantes, mais j'ai verifié par le nom des possesseurs qui y sont incrits qu'il ne peut avoir été fait avant 1634, au plus tard de 1640. Le defaut de la loi pour les transports et la negligence d'iceux a reduit à faire payer au possesseur d'une maison ou d'un fond bien connu la cotte entiere de 1'ancien qui etoit taxé pour differens fonds epars dans differentes paroisses qu'on ne peut plus verifier. Cette suite de biens à la personne a porté necessairement avec elle une injustice dans la suite qui a eu meme des changemens de possesseurs: par exemple une grange à St. Leger d'Aimaville pour s'etre trouvée possedée par un citoyen a été portée dans le cadastre de la ville lorsqu'on la fait; quoique revendue ensuite à un habitant de cette paroisse elle est restée cottisée à la ville aux depenses locales de laquelle concourt; ainsi il n'y a plus aucune base de justice, ni la personnelle qui a varié, ni la réelle qui n'a pas existé. Enfin tout est confusion et il n'etoit pas permis de demeurer plus longtemps dans ce desordre où malgré toute l'attention possible un intendant ne peut faire exiger les tributs qu'à l'obscurité et en donnant la main aux injustices qu'il connait et qui n'ont d'autre excuse que l'usage et la necessité soutenue de l'esperance d'y voire remedier bientot et de son travail sans relache pour y reussir. Les focages etoient au commencement des feux réels puisque je vois que dans la revision d'iceux dans le mandemant de Gignod du 1487 qu'il y est dit non sunt aliae personae focum Jacientes preterquam infrascriptae quae valleant talleari vel pro Jaco reputari respectu paupertatis ipsorum detractis miserabilibus personibus, viduis, clericis et pupillis qui non consueverunt taxari in subsidiis et talleis; mais ensuite lorsque les impots devenant plus considerables on reduisit les exemption et qu'on forma des cadastres terriers, on retint ce nom et on composa le focage d'une certaine quantité de terres. L'opinion commune est qu'ils furent formés de 60 journaux de fonds d'une valeur mediocre qu'on reduisoit à moins pour les fonds de premiere bonté, et qu'on augmentait davantage à l' egard des autres, mais je n'ai rien trouvé qui appuya cette supposition. J'ai verifié que 22 journaux seulement de pré formaient un focage dans le cadastre de cette ville en le supposant encore tout en exac-
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