196 A.-L.-M. Vignet des Etoles de ses grains du Piémont que d'abolir ces droits qu'il faut repayer à chaque pas, et si l'on veut introduire quelque passage ici il conviendrait de commercer par ces extinctions de peages qui seraient moins cheres qu'elles ne le deviendraient ensuite. On voit par ce que dessus que sur le pied actuel cette liberté de commerce ne porterait pas de grosses sommes. CHAPITRE QUATRIEME Ce detail des communautés de la province doit naturellement commencer par la capitale. Elle est située à peu près au centre de la grande vallée et à l'embouchure de la laterale qui descend du Grand St. Bernard. L'on voit par les restes des murailles de deux trabucs d'hauteur revetues de pierres de taille de tuf avec un fosse au pied et des tours de distance en distance et par le reste des portes dont de six il n'y a plus que les deux principales en droiture du levant au couchant seules en trois arcades, que cette ville etoit fort reguliere et formait un quarré long, mais les injures des guerres, revolutions, inondations et surtout des temps de barbarie pendant lesquels la noblesse se fit des maisons fortes des tours et des pierres qu'ils detacherent des dites murailles et le peuple se fabriqua des petites maison contre ces murs et au milieu sans ordre ni suite, la rendent aujourd'hui fort irreguliere et assès mal batie, remplie d'ailleurs de jardins et de vergers. On reforme peu à peu les principales rues pour les rendre chariotables: quoiqu'il y ait eu des ordres du Souverain pour la conservation de ces murs, notamment un edit du 20 avril 1679 portant peine de 500 ecus d'or contre ceux qui batiront contre iceux, y feront des ouvertures ou fenetres, ou en enleveront des pierres, que cette connaissance ait été attribuée au Conseil des Commis par l'edit de confirmation d'icelui du 18 janvier 1758, aujourd'hui revoqué, I' etat de ruine où ils sont deja, les passages et ouvertures qui s'y trouvent, leurs inutilité surtout en temps de guerre, cette ville etant comandée par la colline à portée du mousquet, en rendent la conservation aussi frivole que la reparation serait impossible à ce public. D'ailleurs ils ne renferment pas la moitié de la population
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