Bibliothèque de l'Archivum Augustanum

Mémoire sur la Vallée d'Aoste 227 de toucher le Valais au nord. Elle a trois milles de la grande route à soutenir contre la Doire au dessous et les eboulemens au dessus, environ la moitié de cette etendue. Cette etendue est deja en chemin neuf, le reste n'est pas fort difficile, mais y ayant beaucoup de pauvres on a dû la menager; le terrein, quoique paraissant des meilleurs de cette province produisant assès de bled et de vin pour ses habitans, y a moins de prix que partout ailleurs, sauf les montagnes où se font les meilleures fontines qui appartiennent deja à des etrangers, parce qu'il se trouve hors de la porté des personnes aisées et qu'ils sont fort chargés de censes qui sont toutes feodales vertu des patentes de nouvelle infeodation, aussi impropre du 15 octobre 1749, à la Dame Scarampi fille et heritiere du dernier baron de Nus, ensuite d'un procès sur la reunion de cette ancienne terre; par contre les biens fonds furent declarés allodiaux par conventions avec le Procureur General du 27 septembre precedent. Le mandement de Cly s'etend depuis Nus jusqu'au grand pont aux portes de Châtillon sur le torrent d'une extreme profondeur dit Marmoire, autrement du Mont Servin, d'où il descend; il passe au dela de ce torrent plus haut où il renferme les deux communautés d'Anthey et de Valtournanche; les autres sont Veraye, St. Denis, Chambave et Torgnion. Il y a un autre clocher dit Diemoz qui est de la communauté de Veraye dont nous parlerons ci après. Le seigneur actuel est Charles Antoine Gozani d'Olme habitant à Casal. Cette portion de la province produit dans le bas du bon vin, dans le milieu assès de bled et fruits et dans le haut beaucoup de fromages. Cette terre après avoir été longtemps dans le Domaine dès que le comte Aimé dit le Vert s'en etoit emparé pour refus du seigneur à comparaitre aux Audiences de 1351 jusqu'en 1562 qu'Emanuel Philibert l'infeoda à son secretaire d'Etat Jean Fabri par patentes du 10 septembre sous grace de rachat pour 8.000 ecus d'or d'Italie avec impropriation entiere qui fut limitée par enterinement de la Chambre du 5 mai 1567 en fief masculin et feminin. Ces communautés ayant deja payé L. 67.701 pour leur affranchissement, censes et lods approuvé par l'arret de la Chambre du 27 juin 1752, il me paroit qu'il se fait lieu et qu'il convient d'exercer le droit de rachat qui rameneroit toutes ces terres aujourd'hui passées à la marquise D'Olme de Casal au Domaine immediat avec le peage et quelques biens qui en dependant encore acensés à L. 260 et la partie de cette

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=