Mémoire sur la Vallée d'Aoste 253 nautés composée de 30 focages 7/8 qui portent sa taille à L. 2.099,10. La population del'eglise de Champorcher proprement dit sous le titre de St. Nicolas est de 1.208 ames. Celles de la cure de Pontboset ne sont qu'au nombre de 499. Cette communauté a ainsi deux portions congrues à fournir, deux eglises et presbiteres à maintenir. Elle est comme parallele à partie de cette grande Vallée, derriere les hautes montagnes qui la bordent au midi, entre les plus hautes qui separent cette province de la Valsoana. Elle a donc les susdites communautés au nord, Vert et la source de la Chiusella au levant, les sommités de Valsoana au midi et la Vallée de Cogne, dont elle est encore separée par une montagne, au couchant. La chemin pour y aller depuis Hône, si on peut appeller de ce nom un sentier souvent tout droit par des escaliers pratiqués en plusieurs endroits dans le rocher, est par consequent tres mauvais, aussi les femmes tiennent lieu de betes de charge qu'on n'y a point et font tous les ports. Cependant on y conduit et on en amene des vaches qui s'estropient fort souvent et des veaux. Elle engraisse en été quantité de moutons qui y viennent du Piémont. La premiere paroisse est celle de Pontboset et plus avant en traversant au couchant on trouve Champorcher. La partie de cette jurisdiction qui dependoit anciennement du mandement de Bard a été infeodée à la famille Freydoz par patentes du 12 aoust 1682 pour 400 pistoles d'Espagne en titre de baronie et parité, en fief rect et propre avec impropriation pour une fille seulement. Mais etant deja affranchie avec le dit mandement pour lequel elle avait payé L. 7.949, il n'y avait aucun revenu,s fixes d'attachés, la meme famille a acquis l'autre portion dependante de la seigneurie du Pont St. Martin par patentes du 15 mars 1746 pour 10.000 L. y ayant L. 177 de revenus y attachés pour censes convenues à cette annuité sur laquelle cependant il y a eu procès qui est resté indecis. Je redescens donc dans la grande Vallée en remontant sur l'autre bord de la Doire. La premiere communauté qu'on rencontre est celle de la Riviere de Fenis, au deca de Ponthey, qu'elle a au levant, les hautes montagnes de Cogne au midi, Fenis plus en ca au couchant, et la Doire au nord, soit Chambave, à la cure de laquelle ses habitans au nombre d'environ 500 ames, sont attachés comme nous l'avons dit à cet article. Son territoire est de quinze focages qui portent sa taille à L. 1.020. La communauté de Fenis demande la réunion de cette portion de la meme jurisdiction qu'elle dit avoir été mal à pro-
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