Bibliothèque de l'Archivum Augustanum

254 A.-L.-M. Vignet des Etoles pos erigée en corps de communauté particuliere par l'edit du 1762, attendu qu'elle en faisoit autrefois partie et qu'on feroit cesser le procès qui est elevé à l'occasion de la fixation d'un territoire à la perequation et en meme temps sur la proprieté de certains bois qui egalement à portée des uns et des autres ont été cumulativement jouïs. ]'ai suspendu ce procès dont j'ai dressé une petite relation dès le commencement que je fus ici; la chose est si claire, deja meme jugée, quoiqu'il y ait eu un appel non relevé en 1744, qu'elle devroit etre terminée par le verbal de division, ce que j'ai deja provisionellement fait par les roles en attribuant à rate de focages à ces deux communautés le prix des bois vendus pour la miniere du dit lieu. L'on ne peut pas dire qu'elle ait fait avant l'edit du 1762 portion de la meme communauté puisqu'elle avoit son sindic et cadastre particulier; il est vrai comme tant d'autres quartier, car proprement avant icelui il n'y avoit point de communautés. Celle de Chambave en demande aussi l'union parce qu'elle est sa paroissienne, que, trop petite par elle meme et chargée d'une grande portion de route, elle a besoin d'aide. Je presume que cette delegation pour uniformer le territoire temporel au spirituel sera de cet avis, quoiqu'elle soit sur l'autre bord de la Doire et d'une differente jurisdiction, et par ce qui est de la route j'ai deja obtenu que les communautés riveraines dussent y concourir. Celle ci a un pont sur la Doire en bois vis à vis un peu au dessus du bourg de Chambave. Elle a recouru au Roi en 1775 pour etre conservée en corps particulier. Sa suplique m'a été communiquée par lettre du 19 aoust derniere année. Je l'ai retenu pour la mettre sous les yeux de cette Delegation lorsqu'il question de cet arrangement, mais il n'y a aucune raison de quelque poids, et j'ai eprouvé la necessité de l'unir ou d'un coté ou d'un autre particulierement sur ce que n'y ayant personne d'autorité sur les lieux on ne peut y etre obei, quatre ou cinq paisans gouvernent despotiquement les autres, personne ne veut en y etre secretaire. Fenis au deça est borné au levant par dite Riviere, les montagnes de Cogne au midi, St. Marcel au couchant, la Doire soit les territoires de Verraye et Nus au nord; elle communique à ce dernier bourg par un pont en bois sur Doire qu'elle n'a pas voulu faire en pierre après l'avoir demandé et que j'en avois deja fait dresser le plan et devis. Son territoire est de 30 focages qui port~nt sa taille à L. 2.040, et sa population est de 1.475 ames. Son eglise et .son presbitere sont

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