Bibliothèque de l'Archivum Augustanum

258 A.-L.-M. Vignet des Etoles ment de six clocher et de cinq communautés qu'on espere de reunir en trois communautés et autant d'eglises seulement, pour les motifs ci après. Ce fief rect et propre par l'arret de la Chambre du 23 juin 1696 s'est enflé de plusieurs seigneuries particulieres, les unes devolues au Prince qui les accorda à la Maison de Challant le 23 octobre 1354 laquelle acheta puis les autres. La premiere communauté qu'on rencontre est la petite de Chevrot, qui n'est que de trois focages qui portent L. 204 de taille. Sa population ne consiste qu'en cent dix neuf ames. Sa proximité d'un quart d'heure en plaine avec Gressan qui la confine au couchant et par dessus au midi en rend l'union entierement convenable. Elle a Charvensod au levant et la Doire par un bord fort elevé au nord. Elle n'est pas capable de soutenir une administration particuliere et la congrue du curé qui n'a qu'environ 100 L. de revenu, avec l'entretien del'eglise et du presbitere porterait sur ce petit territoire d'ailleurs assès joli et bon une charge bien plus forte que les tributs. La communauté de Gressan qui vient ensuite est composée de 13 bons focages et demi qui portent sa taille à L. 918 seulement. Sa population selon l'etat du curé est de 612 ames, mais elle a une autre paroisse sous le titre de la Madelaine qui a 27 ames tant seulement. On sent assès que ces habitans, ni ce mince territoire spirituel ne peut soutenir l' eglise et presbitere ni la congrue de ce curé du patronage d'ailleurs de cette Cathedrale disposée à y renoncer. La cure principale de Gressan est aussi du patronage de cette Collegiale de St. Ours, et le titulaire en est le Chapitre, mais elle est bien pourvue de congrue. Cette bonne communauté defendue par un bord fort elevé contre la Doire doit etre encore indemnisée des dommages qu'elle y pourrait causer par cette Ville viguer de transaction judicelle passée le 8 mai 1775 par devant le Premier President de la Chambre à ce delegué entre elle et le baron des Aimavilles avec l' assistence du procureur Gal pour la liberté qui lui fut accordée de pouvoir rejetter cette riviere dans son ancien lit contre ce bord par les digues de Cloz Neuf ou autres ouvrages necessaires de ce coté, meme offensifs. Le torrent dit de la Magdelaine y cause quelques dommages et il est difficile de lui donner un lit assuré. Il est visible que ce bon territoire ne paye pas la moitié autant que celui de cette Ville, il est confiné au levant par Chevrot et Charvensod au dessus, au midi par les montagnes de Cogne, au couchant par St. Martin des Aimavilles, et par

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