Mémoire sur la Vallée d'Aoste 259 Jovensan en bas. Il est vrai que quelques uns de ses biens de meme que des trois communautés suivantes sont cottisés en cette Ville. Jovensan ne tient presque que la plaine au delà qui avance un peu dans la Vallée n'allant qu'à demi colline. Son cadastre actuel n'est que de sept focages et demi, mais ils sont forts; sa taille est par consequent de L. 510. Sa population, assès belle comme toute celle des Aimavilles, est de 300 ames. Quelques difficultés qu'elle avait avec son curé qui voulait deja l'attaquer pour sa congrue avant que S.M. eut ordonné d'y pourvoir, l'avait engagé à en demander la suppression, mais elle s'est desisté et on croit convenable au contraire, en unissant celles de St. Leger et de St. Martin en une, de lui augmenter son territoire, et par quelques morceaux aussi de Gressan, au delà des bornes que la nature y presente. [ .. . ] 1 que le Senat de Savoye en condamnant dite communauté à passer nouvelle reconnaissance et payer les dits servis par arrêt du 25 mai 1605 avait reservé la souveraineté supreme. J'ai demandé et payé copie d'icellui que voici en marge, mais la reserve ainsi bornée au droit et authorité du Souverain ne balance pas l'obligation de passer de nouvelles reconnaissances conforme aux precedentes dont on a vu les termes indecens et expressement contraires à la souveraineté paraissent d'autant plus approuvés qu'on excepte les compositions de délits et autres articles contraires aux bonnes moeurs. Cette piece est ainsi opposée à l'ordonnance de cette Delegation fondée sur le droit le plus sacré, la possession la plus constante et le fait meme des eveques par leur recours à ce tribunal à celui du Senat du Piémont pour la miniere de fer du dit lieu transigé par acte ci dessus designé du 1679 par devant le senateur Taurini et par plusieurs autres à la Chambre pour les minieres fines. Cette communauté 2 n'est pas une gorge comme celle de Champorcher, mais elle a meme une belle plaine d'un mille de long et de large. Elle est assès fertile en grains, seigle, orge et feves abondamment pour l'ordinaire aux besoins de ses habitans, et d'ailleurs riche en gras paturages, cependant sans arbres fruitiers. Beaucoup plus longue, large, fertile que l'autre chargée d'une taille au double; il est etonnant après cela que sa population soit d'un tiers au dessous. Elle n'est que de 1.088 ames, tandis que celle des deux paroisses de Cham1 Lacune dans le texte. 2 Cogne.
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