Bibliothèque de l'Archivum Augustanum

Les franchises du Mandement de Brissogne 77 trôla l'authenticité et examina le sceau comtal, appendu au document au moyen d'un ruban de soie vert. Il s'agissait du grand sceau équestre d'Amédée VI, «avec l'empreinte de son portrait armé, le heaume timbré, l'épée dans la main droite levée et le bouclier dans la gauche, harcelant [l'ennemi] et montant un cheval qui court sur le champ [du sceau], sur le pourtour duquel avaient été écrits ces mots: Amédée comte de Savoie et marquis en Italie». Par ce document le comte exprimait sa volonté que les sujets que «l'affluence divine et bénigne de dons» lui avait confiés pour qu'il les gouverne soient administrés de façon à ce qu'ils ne subissent pas d'«oppressions illicites», et confirmait les «bonnes coutumes, moeurs et usages qui leur sont coutumiers et dus, les libertés et franchises qui leurs sont coutumières», ainsi que toutes les inféodations faites par les sires de Quart. Cette confirmation s'étendait aux villages de Charvensod et de Félinaz aussi, contrairement à la concession primitive qui ne concernait que Brissogne et Pollein. Suivaient les promesses de respecter et de faire respecter l'engagement pris et l'ordre aux châtelains de Quart et de Brissogne, à leurs lieutenants et à tous les officiers comtaux de se conduire «gracieusement et favorablement» avec les habitants del'endroit, d'empêcher qu'on les moleste et qu'on s'oppose à l'exercice de leurs droits et d'assurer la défense <lesdites coutumes licites et franchises. La lettre, rédigée par le secrétaire Aymonet Lyonete, était datée de Chieti, où le comte se trouvait, probablement pour mettre un terme aux discordes entre les Balbi et les Gribaldi. 73 8 - LA CONFIRMATION DE 1391 Comme nous l'avons vu plus haut, 74 le besoin de numéraire poussa Amédée VII, en 1391, à octroyer aux communautés valdôtaines du domaine direct de nouvelles franchises ou à reconfirmer les anciennes. Les habitants de Quart et de Brissogne aussi obtinrent, moyennant finances, une confirmation de leurs chartes, assortie de normes nouvelles. Le troisième document authentifié par Jean Andrée est donc cette 73 L. CIBRARIO, op. cit., p. 254; In., Origine e progressi delle istituzioni della Monarchia di Savoia sino alla costituzione del Regno d'Italia, Firenze 1869, p. 143. 74 Cf. la note 15.

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