Bibliothèque de l'Archivum Augustanum

78 ].-G. Rivolin confirmation, contenue dans un parchemin portant un sceau de cire rouge, «avec une croix blanche au milieu et deux lacs pendant à droite et à gauche de ladite croix». Le texte débute par l'explication des raisons qui ont amené le comte à accorder cette charte: il évoque «les graves dommages et les dépenses dont nous [le comte] et nos sujets souffrons à cause que nous officiers du comté de Savoie se sont obligés pour de grandes sommes d'argent; car n'importe quel bailli, juge, châtelain ou autre personne investie d'un office public, constatant que pour obtenir leurs dits offices ont versé en échange de l'argent à nous et à no.s prédécesseurs, s'évertuent jour et nuit à imaginer des expédients pour que cet argent leur retourne de quelque côté qu'il doive et nous voyons qu'ils ne sont capables de prendre des libertés de ce genre - ou plutôt [de commettre] ces rapines illicites, du revenu desquelles ils s'emparent - qu'à notre détriment et à celui de nos susdits sujets». La vénalité des charges serait donc à l'origine des vexations auxquelles se livrent les officiers comtaux, en dépit des franchises. C'est pourquoi, dans le but d'éviter ces inconvénients et pour ne pas être obligé à recourir fréquemment à la bourse de ses sujets, demandant ou faisant demander «des subsides, focages, subvention ou autres prestations», le comte a décidé, après avoir consulté les représentants des trois Ordres de la société («les prélats, les chevaliers, les experts et ceux qui professent le droit dans notre patrie»), de demander à ses «très chers sujets qui ne sauraient défaillir à nous et à nos prédécesseurs» de lui verser, «pour le moment, une seule subvention, moyennant laquelle nous serions à même de nous sortir et libérer de ces lourdes dépenses et dettes». La part de ce subside, dont la perception se fait dans tous les domaines du comte, que les habitants des mandements de Quart et de Brissogne devront payer, s'élève à «quatre cent soixante florins de ducats d'or, en raison de quinze deniers gros pour chaque ducat», somme à payer «chaque année à la Noël pendant les sept années à venir», pour un total de 3.220 florins qu'on aura versés au bout des sept ans.75 Bien entendu, cette 75 La même année les habitants d'Aoste sont taxés pour la somme de 1.260 florins (180 par an), ceux de Gignod pour 700 florins (cent par an), ceux de Cly et de Valdigne pour un florin par feu et par an à l'exception des pauvres (J.-B. DE TILLIER -M.C. DAvrso, M.A. BENEDETTO, op. cit., pp. 111, 115 et 119; M.A. LETEY VENTILATICI, Le Livre Rouge cit., p. 13). Les critères de répartition de la taille étant vraisemblablement uniformes, on peut supposer que les seigneuries de Quart-Brissogne et de Gignod

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