Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/10/2010

Costruttori di castelli 99 profond porte-à-faux. Ces pieds forment un réseau régulier par multiples de trois ou de quatre, 9 ou 16 pour les structures carrées, 12, 15 ou 18 pour celles qui s'étirent en longueur. Ils sont encastrés dans un châssis de grosses poutres entrecroisées, dont le rôle est de répartir les charges sur le soubassement en maçonnerie. Les greniers séparés avec vide ventilé ne se rencontrent aujourd'hui que dans les communes du Valtournenche, celles du bassin central de la Doire: à Quart, à Verrayes, à Saint-De– nis et à Saint-Marcel, ... Le plancher entre les deux étages en bois est glissé dans les madriers périmétraux et soutenu par une, deux ou trois solives transversales. Les pignons sont renforcés par les planches épaisses qui couvrent l'espace de l'étage en suivant la pente de la couverture. Au surplus, deux perches servant de supports unissent les frontons dans leur partie supérieure, tandis qu'en bas, ce sont les étagères, dont les extrémités en saillie, assemblées aux parois, lient les façades opposées entre elles. Au XV• siècle, les exemplaires construits en plateaux de mélèze, glissés horizonta– lement dans les rainures de forts poteaux corniers, sont plus rares que ceux construits avec empilages de madriers encastrés entre eux aux angles. Ces greniers à poteaux ne sont jamais surélevés, à part très tardivement dans la Basse-Vallée (Perloz). On les trouve surtout à l'ouest et au centre de la région, à La Salle, Introd, Saint-Pierre, Bris– sogne. Quelque soit le type d'assemblage liant les angles, il est fréquent qu'aux greniers en madriers soient annexées, dès la conception de l'ouvrage, une ou plusieurs cham– bres à pains à ossature de bois et planches verticales (voir illustration). Aujourd'hui, tous les greniers sont couverts de lauzes, mais les comptes des châtellenies témoignent que la toiture était parfois en bois; en effet, d'après un texte de 1365-1367 342 , on sait que le grenier du château de Bard était couvert de planches d'une toise de longueur (probablement 187 cm), mesure encore courante au XIX< siècle et, d'après un texte de 1377, que certains greniers seigneuriaux, comme celui de Roisan, étaient couverts en bardeaux d'épicéas, en "tavillons", préparés en forêt par ]aquimino Borron de Vallepel– lina343 et placés par un certain Girardo Bergoignion de Villa Francha. Les portes sont constituées de deux épaisseurs de planches, renforcées de gros clous métalliques. Le madrier supérieur, formant linteau, est souvent chantour– né en arc surbaissé ou en accolade (Château d'Introd, Pré-Saint-Ours de Derby, Pied-de-Ville d'Oyace; Buthier-Champ-Lorençal de Gignod) ou encore "à redents". 342 « [ •••] in empcione unius quarteroni scindulorum magnorum, longitudinis unius teissie u, in Computus johannis de Submonte, dicti Cornu (1365 - 1367). Les transcriptions concernant la seigneurie de Bard et celle de Quart ont été faites par Anselme Pession. 343 Comptes de la châtellenie de Quart- Opera castri : « Libravit Jaquimino Borron de Val– lepellina pro factura decem ocro milliarum tavaillionorum de pecie per dictum Jaquiminum in nemore de Vallepellina facrorum pro tanto, pro reparacione tecrorum castri Quarti, grangiarum de Rovoeria et de Rins et orrei de Roysan ».

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