Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/10/2010
Costruttori di castelli 101 impossible à dater, sur les portes: dessins géométriques, dates, marques de famille, monogramme du Christ, initiales, blasons tracés maladroitement. C'est le grenier exceptionnel de Grand-fauve à Brissogne qui en conserve le plus sur les parois mou– lurées de son couloir central. 20.5 À QUI APPARTENAIENT CES GRENIERS ? D'après l'inventaire du patrimoine, il semble que la majorité des greniers, du XV• au XVIII• siècle, ne soient pas collectifs. Comme en Valais 345 , ils ont, au départ, été bâtis pour un seul propriétaire. Leurs dimensions sont souvent très réduites. Le module le plus fréquent est approximativement celui de 2 toises de côté, 3,70 men– viron hors-œuvre. À l'origine, ils étaient liés, fonctionnellement parlant, à de simples maisons individuelles, celles de gros paysans, mais le régime successoral égalitaire les a plongés dans l'indivision. Certaines sources le confirment comme, en 1405, le partage des biens des sœurs Marieta et Guigona De Raspalies34 6 à Quart, elles ont unam grangiam, unum granerium, un four et une étable. Les travaux de transcription des Comptes des châtellenies, pris en considération au début de cet article, montrent surtout que les greniers ont appartenu à des mestraux, à des notaires, jouant un rôle intermédiaire entre pouvoir seigneurial et population, et à des seigneurs locaux, voire au comte de Savoie. On sait en effet, que le comte de Savoie possédait un grenier près du cimetière de Liddes en Valais en 1402 347 • De même, d'après les reconnaissances de Valpelline de la fin du XV• siècle, l'Abbé Henry34 8 signale qu'en 1500, << au nord-est [du domicile de Michel Gay] se trouve le grenier du Seigneur qui borne au couchant le Grand Verdier de la Cure, appelé plus anciennement le Verger du Duc de Savoie >> où l'on entreposait les impôts féodaux versés en nature. Ce grenier de Valpelline est déjà présent à la fin du XIV• dans les Comptes de la châtellenie de (}Jiart (1378- 1382)349, tout comme un grenier à Quan3 50 , un autre à Roisan 35 1, un autre encore 345 DUBUIS P. Une économie alpine à la Fin du Moyen Age, Orsières... cit, Vol.1, p. 240, mais aussi nombreux exemples d'inventaires après décès, Vol. 2, p. 165-186, avec unum orreum nemoris ou unum granerium nemoreum. 34 6 ANA, notaire Johannes Casei, le jeune, 1405, 30v. 347 Un grenier du comte de Savoie signalé en 1406 au cimetière de Liddes, par DUBUIS P. Une économie alpine à la Fin du Moyen Age, Orsières... cit., in Cahiers de Valksia, Sion 1990, p. 239, p. 260. 348 Abbé HENRY J .-M. Reconnaissance et inféodatiom dam k ValpeUine en 1500, in Bulktin de la Société de la Flore vabMtaine, n. 23, Aoste 1938. 349 Les transcriptions copcernant la seigneurie de Quart m'ont été gentiment fournies par Anselme Pession: << Recepit que reperta fuerunt in granerio domini de Quarto condam apud Val– lem Pellinam, facta mensuracione die XVII mardi, anno Domini MCCCLXXVIII, ... prout in cedula signata per sigillum Guillermi Guillion notarium... ». 35° < Recepit que reperta fuerunt apud Quartum in granerio dicti loci ». 35 ' « Recepit que reperra fuerunt in granerio de Roysano, mensurataque die XV mensis junii anno MCCCLXXVIII, presenribus Theobaldo de Roisano, olim mistrale dicri domini de Quarto ».
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