Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/10/2010
Costruttori di cllStelli 95 montre que les greniers les plus anciens sont insérés dans de vastes ensembles bâtis très complexes : des annexes en maçonnerie de pierre les ont progressivement englobés et souvent mutilés au fil des siècles par l'appui de corps de bâtiments ou par des travaux en sous-œuvre. Il est probable en effet, qu'ils étaient de préférence implantés, à l'origine, trônant devant la maison d'habitation en pierre, dans la cour, bien visibles à partir des chemins muletiers, comme celui du Noyer à Bionaz : Item, ou Noyer, unam domum cum curtibus etplacibus etiam cum sede cujusdam g;ranerii, siti subtus dictam domum 329 • Dans les secteurs géographiques de France et de Suisse, où le grenier a conservé son rôle, il est encore parfois dans cette position par rapport à la ferme. Mais, à la fin du Moyen– âge, le grenier séparé est tout aussi important à la ville qu'à la campagne. À Fribourg en Suisse par exemple, à côté des greniers publics très représentatifs, il existait, au bas Moyen-âge, des groupes de greniers en bois privés dans les quartiers urbains nouvelle– ment construits 330 , "importation architecturale" inhabituelle de la campagne à la ville. À la même période, on sait par les recherches d'Adèle Milloz 331 , qu'il y a des greniers en bois à Aoste, au nord du quartier du Malum Consilium, dans la maison du notaire Martinus de Campolorenzali. En 1402, Émeric et Jean junior, frères, fils du notaire Martinus décident de partager leurs biens et en font deux lots. Parmi les parcelles et les corps de bâtiments, on note que Émeric et sa femme, Jacquemette Bastardini de Ver– recio, obtiennent entre autre : Item magnum g;ranerium novum existens in platea prope tinas et ortum ipsorum fratrum et unam tinam continens VI modia, unam tinam vocatam tinam vini albi, tandis que Jean de Campolorenzali et sa femme, Antoinette Chastrer, ont : Item unum tinyl et una magna tina nova, unum parvum g;ranerium, unam tinetam vocatam de muscatello, unam tinam subtus lo talapan. Dans les communes, où l'on ne trouve plus aucune structure de ce type, il est certain qu'il y en a eu au moins quelques-uns. En effet, les archives les signalent un peu partout à la fin du xve siècle. À Étroubles, par exemple, où il n'en reste pas un seul, le notaire Richard de Pléoz montre dans un acte de 1401 que Jacques de la Tour d'Étroubles a donné divers biens pour la fondation de l'hospice, entre autre un grenier situé à côté du cimetière. I.:hospitalier doit payer un cens annuel à l'Église d'Étroubles, en vin, pour le grenier3 32 : Item g;ranerium suum que habet in cimiterio de Stipullis salvo 329 Abbé HENRY J.- M., Valpelline en 1500, in Augusta praetoria, III année, lvrea 1921, p. 7 et 8. 330 ANDEREGG J.-P. Speicher undKornhaus im spiitmittelalterlich-frühneuzeilichen Freiburg, in Cahiers d'Archéologie fribourgeoise, n. 9/2007/Études, p. 206. 331 MILLOZ A. Spunti di vita economica e sociale ad Aosta e ne! "mandamento" di Quart.fra Tre e Quattrocento sulla base di alcuni registri notarili: consuetudini matrimoniali e rapporti patrimoniali .fra coniugi, Torino, Facoltà di lettere e filosofia, Corso di laurea in lettere moderne, lndirizzo di scienze storiche, Tesi di laurea in storia economica e sociale del Medioevo, 1994/1995. ANA Notaire Johannes Casei, 1402-1462. 332 Archives Communales d'Étroubles (ACE, vol. 1, doc.2). 1401, 4 mars, copie du XVIII•, Aoste, dans la maison de l'évêque. Je remercie Adèle Milloz pour la transcription.
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