Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/10/2010

Costruttori di castelli 97 (Larix decidua). On en a individualisé 17 du XV< siècle, 11 du XVI< siècle, 1 du XVII< et 2 du XVIII<. Certes, à part deux exceptions (1546 à Pied-de-Ville d'Oyace, 1658 auxTétons de Lillianes), on a évité de faire des sondages dans des constructions portant un "millésime". De plus, comme quelques bâtiments avaient été démontés, on a sondé les éléments intéressants pour notre étude. Certains greniers sont suréle– vés d'un étage, comme celui de Prariond dans le vallon de Plontaz à Valgrisenche à 2 030 rn d'altitude dont les bois de la partie supérieure sont de la fin du XVI< siècle alors que la base est de 1508/09. À la lumière des résultats, on voit immédiatement que la construction des gre– niers séparés en bois est bien antérieure à 1561, date de l'instauration de la gabelle du sel en Savoié 37 • Du point de vue technique, il apparait que les greniers à poteaux d'angles et parois de planches épaisses horizontales sont tout aussi anciens que les greniers avec empilage de madriers encastrés aux angles : il s'agit du petit grenier de La Ravoire d'Arvier (5 bois de 1415/16), des greniers jumeaux du château d'Introd (abattages de 1433 à 1436 et de 1441142 à 1453) et de Pré-Saint-Ours à Derby (abattages aux environs de 1463 et de 1482) et enfin du grand grenier collectif de Grand-Fauve à Brissogne (abattages de 1458 à 1461). Cette technique s'étale donc sur tout le XV< siècle. Au surplus, on sait par des greniers portant des millésimes que l'on procède encore avec cette technique au XVIIe siècle (1671- Chemp de Perloz). Dans le corpus, les exemplaires de greniers en bois massif, avec empilage des pièces et assemblages complexes aux angles, sont les plus nombreux: 21 dont 12 du XV< siècle. Comme nous l'avons dit, le bois de prédilection pour construire les greniers est partout le mélèze, mais il y a des exceptions comme le petit grenier de Thuy-Dessous, monté en pin sylvestre à Chambave, de 1537 environ 338 • Parmi les autres essences mises en œuvre, il faut souligner que dans la Basse-Vallée, à plus basse altitude, à Perloz ou à Lillianes par exemple, on trouve des greniers en châtaignier (à Magnin), ou avec, à côté du mélèze, d'autres essences comme l'épicéa, le noyer ou le chêne (Minchet et Russy de Lillianes). Les prélèvements ne proviennent pas systématiquement d'arbres très vieux, mais il n'est pas rare d'avoir des pièces provenant de bois de 100 à 200 ans d'âge. Il n'est pas rare non plus qu'une partie des pièces carottées aient été tirées d'arbres aux cernes très serrés, qui ont grandi en altitude, comme c'est le cas à Grand-Villaz de Verrayes (abattage concentré entre 1407/08 et 1408/09), mais aussi, beaucoup plus bas, à 337 La mise en place des greniers à sd ducaux résulte de l'édit du 27 septembre 1560. PER– Rill.AT L. Les greniers à sel dans la seconde moitié du XVI' siècle en Savoie: instauration et ressort géographique, XXXIX• Congrès des Sociétés savantes de Savoie, Archamp (2002), Saint-Julien– en-Genevois, 2004, p. 201-220. Cet édit n'a pas, semble-t-il, généré la construction de nouveaux greniers. Le sel était entreposé aux-chefs-lieux des ressorts dans des batiments privés. 338 Ce grenier, presque en ruine, potte sur le linteau de la porte un blason de la Maison de Challant.

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