21 Le Flambeau - 06
bans la Basse-Vallée, par contre, ce mot est encore plus anden, puisqu'il s'est conservé dans cette forme: vieil ou vìei. l- SAUMA Dans .Ja courant du IXme siècle, le g devant un m se vocalise en u. Exemple: sagma (mot roman qui signifie: bete de somme) devient sal!ma. Sauma (prononcez la au à la façon française, c'est-à-dire: o), mot patois en usage actuellement dans de nombreux patois de la Vallée, remante - clone aux plus anciennes origines de la langue fran– çaise. 5 K Y O et K I O Dans les patois de la Basse-Vallée (à Brusson, par exemple) le possessif ton se prononce: Kyo ou Kio (le yo et le io sont diphton– gues). Ainsi on dit, par exemple: o Kio Iévro; en français: ton livre. Ce qui est intéressant ici, plus que le mot par lui-meme, c'est sa prononciation. On sait, en effet, que vers le !!Ime et IVme siècle le t latin ente– te cles mots, et suivi d'une vocale, s'est souvent transformé en d, puis en k. C'est-à-dire la dentale t s'est palatisée peu à peu dans sa pro– nonciation et cela surtout dans le groupe ty, qui devint ky, dans son processus d'évolution vers le français, en passant par le roman. La prononciation actuelle patoise de kio est dane une cles formes phonétiques qui se sont conservées dans nos patois, depuis l'époque, où la langue française commençait à se former. 6 D E I T Le mot deit (troisième personne du verbe devoir), en usage dans le patois de Brusson et d'ailleurs, remante au Xme ou au IXme siècle, lorsque le latin debet, par un processus d'assimilation cles grou– pes consonantiques, s'est tr~nsformé en dift, puis en deift, puis en deit. 7 - SE A SEYA Les dentales t, d, intervocaliques -latines se sont souvent effacées au début du Xlme siècle. -41-
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