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nétique gallo-germanique et il s'est transformé en fou (voyez canti– lène d'Eulalie - Xme siècle). Ensuite, toujours sous l'influence germanique il devint fuoc et enfin fouec. Depuis le Xlme siècle, on ne trouve guère plus en français cette forme ancienne, mais exclusivement la forme actuelle: feu. Dans le patois de Brusson et d'Ayas, par contre, on continue ac– tuellement encore à employer la forme du Xlme siècle, c'est-à-dire fouec et dans celui de Challand foc ou fouoc, également du Xlme siècle. 11 L E I « La diphtongue ei, au Xllme siècle, si non plus tòt, devient oi .....Au cours du siècle suivant, oi passe à ooi: lei devient Ioei, puis loi » (Albert Dauzat dans « Phonétique et grammaire historiques de la langue française » page 63). A Montjovet on emploie encore de nos jours, en patois, le mot lei (français: loi). Ce mot patois est donc un mot français du Xlme ou Xllme siècle. 12 L AGRO M A Le mot latin lacrima, dans son évolution vers le roman d'a– bard et vers le français ensuite, est devenu d'abord lagrima, puis a– vant le Xllme siècle il devint larma et, plus tard, larme. Nos patois (p. exemple, celui de la Vallée de l'Évançon) gardent l'ancienne forme pré-littéraire: lagroma ou agrema. 12 GO G NÉ C H È Le latin cagnoscere (connaitre) laissa tomber la g dans un pro– cessus d'assimilation, à l'époque du français pré-littéraire. Il devint donc: conoscere (le g s'est assimilé au n qui le suit) puis connaistre et enfin connaitre. Nos patois ont gardé la forme pré-littéraire avec g. Dans la Basse-Vallée, par exemple, on dit cognéchè et dans plusieurs pays de la Haute-Vallée : cognestrè. 12 - E N Z L A N Z etc. Dans le courant du Xme et Xlme siècles, après n le s à la fin des -43-
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