21 Le Flambeau - 06
et régionales, faciliter une meilleure répartition de la richesse, asseoir, en un mot, sur d es bases plus stables, la prospérité de l'homine. · Pour tous ces motifs notre département régional des travaux publics a poursuivi inlassablement un programme d'aménage– ment routier qui a transformé de but en blanc, dans l'espace d'une dizaine d'années, le visage de nos Commnnes. Ici encore la décentralisation administrative nous a fait toucher du doigt ses effets bienfaisants, car la Vallée d'Aoste se trouvait bien en retard en fait de viabilité. La configuration et le relief très accidentés de notre territoire avaient entravé considérablen\ent, jusqu'au début de l'ère atomique, la mise au point d'un réseau régional capable de sati~faire les besoins croissants de la po– pulation. Cette simple constatation porterait à croirc que plus on remonte dans la nuit des temps et plus notre pays a d 1 iì etre victime de son isolement. Cela n'est vrai qu' en partie. Il ne faut pas oublier que pour communiquer entre eux et pour don– ner un libre essor aux produits de leurs industries , Ies Salasses avaient surement édifié un système rudimentaire autant qu' on voudra, mais assez efficient, de circulation. Retenons aussi un fait capitai: depuis l'apparition de l'hornme néolithiquc en Europe occidentale, la Vallée d'Aoste a été naturellemeut et nécessairement le uassage obligé du comrnerce entrt> les riches territoires de la nlaine padane et les nays situés au nord de la r. baine aluestre. Les montagnes n' ont i amais !"éparé Ies hommes. A travers les cols rdativement peu élevér;: de nos contréeE, les caravanes ont touiours pu se faufìler. Les Salasses, issus d'une greffe entre les vieux fonds mésolithiques de l'Europe centrale et les peuples nomades qui, de l'Orient, se ruèrent par vagues successives vers le bassin méditerranéen, aimaient: tro1J les risques pour se résie;ner à une vie sans perspectives d'évolution rapide. Les patres, les éleveurs font sans doute exception, mais un certain nombre de montagnards étaient batis pour arpenler la route, pour couvrir les distances les plus rehutantes de leurs lourds pas cadencés. Strabon laissera écrit qu' à l' occasion d es -57-
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