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grandes foires de nombreux marchands des Alpes se rendaient à Gènes. On peut conjecturer que plusieurs commerçanta salas– ses étaient du nombre. Que savons-nous des voies de communication de nos loin– tains ancetres ? Des renseignements précis nous manquent pour trancher définitivement la question. Essayons néanmoins de jeter un peu de clarté dans le désordre des renseignements par– venus jusqu'à nous. LA VALLEE D'AOSTE DANS LES DESCRIPTIONS DES ECRIVAINS DE L' ANTTQUITE' Les historiens grecs et latins nous ont laissé des del'crip– tions parfois très poétiques de l'ltalie septentrionale. Cent cin– quante ans avant Jésus Christ, Polibe énumèrc déjà les quatre principaux itinéraires fréquentés de son temps le long de Pare alpin. L'un de ces itinéraires traversait justemeut le territoire salasse'. Cent an;; plus tard, dans un apen;u géographiquc dc l'habitat des Alpes, Strabon nommera les cols du Petit et du Grand -Saint-Bernard. De nombreuses ~escriptions latines et grecques de notre pays se rattachent à cles mythes et à des traditions très anciens. Pline, par exemple, compte Augusta Praetoria parmi les villes transpadanes. Il nous dit gne ce centre urba\n est l'itué nrès deo; portes iumelles d.es Aloes Graies et Pennines, auiourd'hui les eols du Pet1t et du Grand-Saint-Bernard. puis i] aioute que d'après la trad.ition les armées cartaginoises pasl'èrent à travers le « Swnnw.s Penninus )), nend.ant que celles d'Hercule avaient franchi « Alpis Graia )) 2 • Petrone Arbitre précisera qu'au som– met de cc Alvis Graia )) se trouvait le lien consacré à Hercule'. Cornélius Nepos écrira, ou'après Hercule , Hannibal et sa suite furent les premiers à franchir la barrière alpestre'. (l) La passage de Polibe est conservé dans la Géographie de Strabon (IV, 6, 12) (2) PLINE, Nat. Hist. III, 134. (3) PETRONE ARBITRE, Satyricon V , 144-146. (4) CORNELIUS NEPOS, Hannibal,' 3, 4. -58-