21 Le Flambeau - 06
toria et le col du Grand-Saint-Bernard de 31 kil., tandis que 71 kil. séparaient lvrée d'Aoste. Par rapport aux distances actuel– les de 56 kil, de 32 kil 500 et de 67 kil., il est clair que la voie consulaire n'était pas beaucoup plus raide que nos routes rno– dernes. Ces renseignernents, très intéressants par ailleurs, ne disent pas un rnot au sujet cles routes salasses. Il est pourtant difficile d'admettre que tous les documents romains aient ignoré la to– pographie régionale. La résistance centenaire de nos anct~tres avait coiìté trop de pertes humaines et malérielles à la Rome Impériale pour que les consuls chargés de subjuguer le pays et d'anéantir sa fière population, n'aient pas disposé d'un ta– bleau 'quelconque, ne fut-ce qu'approx~matif, de la viabilité et cles retranchements existant le long du chemin naturel qui menait en Gaule. Ces plans dessinés ou écrits ont été perdu pour toujours. CE QUE LA LINGUISTIQUE ET L'ARCHEOLOGIE NOUS PERMETTENT DE DEDUIRE Des centaines de villages peuplent de nos jours ]es coteaux et le fond de nos vallées. L'origine de certains d'entre eux se perd dans le passé. La plupart existaient déjà au XIe et au XIIe siècles, ainsi qu 'il résulte des chartes et des actes de mu– tation cles fiefs. Les uns n'ont pas changé beaucoup d'allure, mais plusieurs bourgades se sont transformées ]entement en de riantes petites villes où l'on trouve de tout, depuis les ohjets de menu-ménage jusqu'aux meubles de luxe, aux produits thérapeutiques, aux tissus anglais. Les Salasses., eux, n'ont pas diì peupler beaucoup la val– lée centrale et les cònes de déjection, pourtaut si riches en humus. En ces temps-là, la Doire formait sur sou parcours d'im– pénétrables rnarécages et ]es débordements cles torrents étaient plus nombreux que de nos jours, faute de dignes capables d'eu diriger le cours. D'ailleurs, le répertoire toponymique tout le long du fleuve tire son origine d'un passé relativement récent, -62-
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