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la collaboration du curé Balthasard Chamonin et du recteut• Jean-Pierre Carre}, la Petite Société Alpine. Il s'agissait d'un club à trois, s'il est permis de le nommer ainsi, pauvre jusqu'au paradoxe, mais fermentant d'idées et d'initiatives. Ses fonda· teurs avaient la passion des sciences naturelles et la marotte de la géographie. Au bout de quelques années de travail ininter– rompu et perspicace, le club publiait sous la signature de Pierre– Louis Vescoz, nommé sur ces entrefaites curé à Pont-Saint– Martin, de nombreuses plaquettes dont les plus importantes sont lea Notices topographiques et historiques sur la Vallée de Cogne, Le loup, le lynx et l' ours dans les Alpes et la Géographie du Pays d' Aoste. Cette dernière publication parut tout d'abord en feuilleton dans la Feuille d'Aoste, puis l'oeuvre entière fut réunie dans un opuscule devenu aujourd'hui introuvable. Elle avait demandé à son auteur principal, le chanoine Lo!uis Vescoz. de longues et patientes recherches dans tous les recoins du pays. Les notes accumulées auraient permis d'édifier un ouvrage mo– numental, mais les fìnances du bon pr(hre n'étaient pas de taille. C'est en tous les cas au cours d'une de ses habituelles randonnées que notre géographe découvrira les restes d'une route qui, en trois quarts de siècle, a déjà fait couler pas mal d'encre. Découvrir, c'est trop dire. Depuis longtemps. les paysans valdotains attribuaient à nos lointains ancetres les derniers vestiges d 'une route très ancienne, mais personne n' avait songé jusqu'alors à vérifier l'authenticité de cette opinion populaire. L'archipretre Dalbart, curé de Valpelline, connaissait assez hien les commérages qui pullulaient dans la Basse Vallée au sujet des ruines en question pour en parler à Pierre-Louis Vescoz. Ce dernier savait, de son coté , que les suppositions nourries par le peuple au cours des ages cachent toujours un hrin de vérité. Pour toute réponse, il se rendit sur le lieu signalé - les col– lines de Donnas - et ne tarda pas à co:i:tstater, non sans sur– prise, que les traces d'une véritable route existaient réellement entre Albart de Donnas et Albart de Bard, sur le plateau des Piazze. En l'examinant avec un peu d'attention et une cer- 67-