21 Le Flambeau - 06

Tirant profìt d'un passage bien connu de Strabon'", Pierre· Louis Vescoz affirme donc que nos lointains ancetres auraient construit leurs routes sur les hauteurs pour des motifs essen– tiellement militaires. Tancredi Tibaldi, sans doute plus logique, a écrit au contraire: « Saranno ivi state tracciate affinchè si trovassero in prossimità dei boschi e delle miniere e scanssas– sero il piano forse acquitrinoso ed ingombro di stagni e pa– ludi » ''. Tout compte fait, nous aimons mieux nous ranger à ce dernier avis. Abattre des rochers énormes, vaincre des maré– cages, construire des ponts audacieux, devaient représenter une entreprise redoutable pour les simples montagnards du deuxiè– me age du fer, privés de contacts culturels vraiment viables avec les grandes civilisations méditerranéennes de la mcme époque. Les Romains leur permettront bientot, cependant, de franchir cet handicap. AUTRES VESTIGES Le cimetière préhistorique et protohistorique découvert à Saint-Nicolas en 1860 pet·met d'affirmer qu'une station humai– ne habita ce plateau glaciaire depuis les temps les plus reculés. On doit supposer aussi qu'en époque sal~sse un chemin mu– letier montait jusque-là. Tancredi Tibaldi en a tracé, bieu qu'un peu fantastiquement, l'itinéraire: « S'inerpicava sugli Declivi di Chesallet, saliva sui colli di Sarre~ s'inoltrava negli altipiani di Saint-Pierre ~ Saint-Nicolas e scendeva oltre Avise e l'impraticabile fossa di Pierre Tailléc nel b::tcino di La– Salle » ••. Il est plus vraisemblable d' affirmer. à l' état actuel de nos connaissances, que ce chemin s' arretait à SaiiJt-Nicolas. Le chef-Heu des Salasses était rellié à la haute V::tllée d'Aoste par une route qui correspondait grosso modo au tracP de la voie consulaire construite plus tard par les Romains. Les vestiges (16) Geograph.ica, IV, 6. (17) T . TIBALDI, Op. cit. vol. l, pag. 106. (18) Ibidem, pag. 106. -70-

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