21 Le Flambeau - 06

LA, VOIX D'UN HOMME D'ETAT « ... )e vais vers le tombeau de mon père, de mtt tnère, qui continuent à vivre en moi et en m es enfants. Dans cette terre qui a reçu mon père et ma mère, où reposent mon grand– père, mon arrière-grand- père, mes a"ieux depuis cinq siècles, dans le mkme cimetière de mon village de montagne, à l'ombre de la vieille tour gothique. La terre, dans laquelle ils reposent, en laquelle ils sont retournés, est une terni sacrée. « . . . je sai.s maintenant pourquoi j'aime d'un t el amour la terre de ma patrie: c'est la terre sur laquelle moi-1rlkme en mon père, en mon grand- père, en mes a"ieux, j'ai marché, c'est la terre où mes pères sont revenus et à laquelle je reviendrai un jour. « Patrie, terre des pères, terre sacrée ! )) (Tiré de << Sens et Mission de la suisse )) pag. 197). LA VOIX D'UN PHILOSOPHE Voici la voix d'un philosophe. L'abbé Charles Journet a écrit en tete de son livre « Pe– tìte biographie de Nicolas de Flue )) cette dédicace : « A l' Eglise, ma grande patrie de toujours - A Genève et à Fribourg, mes petites patries d'un ,iour )l. En tant que citoyen, en tant que memhre d'une société purement humaine, J ournet reconnait et déclare ne posséder que cles petites patries, c'est-à·dire Genève et Frihourg, lesquel- l~s sont mises sur un m~me pian. · Il reconnait de posséder aussi une grande patrie, c'est vrai, mais celle-ci n'est plus simplement humaine; et ce n'est plus en tant que citoyen de ce monde, mais c'est en tant que mernllre d'une société qui, ne connaissant ni le.-; barrit:res de l'espace, ni celles de la matière, ni meme celles du temps, embrasse l'univers: c'est, dis-je, en tant que chrétien, c'est-à-dire que membre de l'Eglise, qu 'il reconnait en Elle o;a grande patrie. -89-

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