21 Le Flambeau - 06

Mais il ne s'agit plus ici d'une patrie, au sens que les po– liticiens ou les sociologues donnent à ce mot. Les deux hommes, dont on vient de lire les déclaratious, peuvent . etre considérés l'un et l'autre, comme des représen– tants authentiques et attitrés de la mentalité des peuples auxquels ils appartiennent. Etter, Conseiller fédéral, a été au moins trois fois Prési– dent de la Confédération Helvétique. Journet, pretre et mouleur d'autres pretres, est non scule– ment le philosophe écouté par les meilleurs philosophes. mais aussi professeur éminent du Séminaire de Frihourg, un des plus grands et des plus célèbres Séminaires des pay~; alpestres. Etter peut donc etre considéré le représentant cles laiques, J ournet le représentant du clergé; Etter est de uationalité fran– çaise, tout en étant suisse l'un et l'autre. Pour l'un comme pour l'autre la Patrie est avant tout la Petite Patrie. Il en est ainsi pour tous les habitants du versant septentrional des Alpes. En est-il de meme pour les habitants du versant méridional "? Quittons la Suisse et, en passant par le Grand-Saint-Ber– nard, allons voir ce qu'on pense de l'autre coté cles Alpes. A peine avons-nous traversé le col, qu'une grande pau– carte étale à nos yeux un souhait, que nous agr~ons volontiers : « Soyez les bienvenus en Vallée d' Aoste ! >ì. . Nous voici donc dans cette région définie cc la perle des Alpes >> et enclavée dans les plus hautes montagnes d'Europe: le Grand-Paradis, le mont Blanc~ le Grand-Combin, le mont Cervin et le mont Rose. Tandis que nous descendons du col vers le hameau de Saint-Rhémy. il n'est pas 1mpossible C!Ue nous entendions quel– que berger solitaire chanter : cc Montagnes Valdotaines, Rien n'est s~ beau que ma patrie ! >i 90-

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