22 Le Flambeau - 12

gros groupe de maisons avec l'égli– se qui les domine, et le cercle gra– cieux des prés et des champs. Du còté du Midi le tableau n'est pas moins attrayant, partout des prés, des champs dorés sur les flancs de la montagne. Des ter– tres, des plateaux et la grande li– gne bianche de la route se dérou– lant à travers les sinuosités de la vallée. Le village de Pila, chef-lieu de Brusson, se déploie au centre d'un grand plateau verdoyant en douce pente, égayé de belles maisons, de villas, d'hòtels. Au-delà, le bassin déjà vaste s'é– largit encore et on dépasse très vite les villages de Vollon et d'Ex– trapieraz. Le torrent se rappro– che, se découvre par intervalles, s'éloigne et disparait. Puis la val– lée se restreint, l'Evançon réson– ne de nouveau avec fracas, dans les gorges, parmi les mélèzes. On est enserré par la foret, d'un cò– té et de l'autre. L'Evançon enfin se découvre encore dans un plus grand en– clos, se déployant en un ruban d'argent au milieu de beaux riva– ges. Des troupeaux paissent le long de ses bords. Après avoir dé– passé des hameaux épars, on at– teint Corbet, le premier village de Ayas. Le bassin d'Ayas est large et merveilleux. Il forme un grand demi-arc. De nombreux villages sont étagés dans la plaine, en de– ça et au-delà du torrent. D'autres encore, et des chalets coquets, sont disséminés près des bois, et plus haut sur le grand plateau. Au bas de la route, a san site le . village de Périasc, embelli par plusieurs hòtels. Au-delà de la rou– te conduisant à Lignod, on remar– que l'immense biìtiment de la co– lònie de Gènes : sa masse longue et boisée fait un corps unique a– vec le paysage, sans en dénaturer les lignes et la beauté. Dans le vaste amphithéiìtre s'é– tale le chef-lieu d'Ayas, Antagnod. Sur sori groupe compact de mai– sons domine l'étrange clocher et la vieille église. On a d'ici la vision enchante– resse du Mont Rose; les glaciers du Breithorn, du Lyskamm lan– cent vers le ciel leur luminosité ancienne. Le Castor et le Pollux se regardent de leurs aretes noi– res. Plus bas est Champoluc, où l'Evançon moule encore ses eaux grises. Ce voyage d'un touriste qui sait admirer la nature d'un coup d'oeil, mais qui s'arrete aussi sur les dé– tails, va terminer. Que l'on refas– se san itinéraire sans se presser et l'an pourra vivre comme lui des sensations faites de beauté et de paix, car la vallée de Challant– Ayas est une des plus merveilleu– ses de la Région. Lucro Due. -104-

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