22 Le Flambeau - 12

les tranquilles et admettons à leur gioire qu'ils ne renient pas leurs ancetres et sentent encore fort bien la parenté; mais puisque cette boutade m'est échappée, qu'elle est écrite, passe-la moi. Je prends la résolution de ne plus heurter les savants, fussent-ils matière et demie. Depuis le lac grimpons par une còte fort raide pour rejoindre l'arete que nous suivons sans la moindre difficulté jusqu'au sommet. L'homme de pierre y a été reconstruit tout dernièrement par les officiers de l'Institut géographique militaire italien et on l'a bianchi à la chaux, ce. qui le fait distinguer de très loin. Je regrette seulement que dans ces signaux, qui marquent les points de triangulation de l'Etat Major pour le relevé de la carte topographique, on néglige de ménager une petite niche pour la boite ou la bouteille dans laquelle les ascensionnis– tes sont si heureux de pouvoir déposer leurs cartes de visite. Le Mont Fallère, dont l'altitude a été déterminée par les offi– ciers de l'ancien Etat Major sarde à 3036 mètres au-dessus du ni– veau de la mer, forme une pyramide triangulaire, au sommet de la– quelle vont aboutir les territoires de trois communes: Saint-Pierre, Sarre et Gignod. C'est par erreur que l'on a voulu y faire aboutir aussi le territoire de Saint-Rhémy en Bosses. Un angle, soit arete, se dirige au midi, divise les territoires de Sarre et de Saint-Pierre et va aboutir à Becca-France. La seconde arete se dirige d 'abord au levant (où elle s'en va mourant par une cote gazonnée au midi, mais abrupte du còté nord sur Arsy), puis elle se contourne au midi, passe parla Croix de Chaligne ou Forcla et va aboutir à la Pointe de Met, enclavant avec la précédente les chalets et la combe de Sarre. La troisième se dirige tout d'abord au couchant où elle ne tarde pas à se bifurquer en deux nervures, dont la première continuant au couchant va atteindre la Pointe de Vertosan, dite à Saint-Pierre Pointe de Paletta, et dont la se– conde, prenant d'abord au nord, se recourbe ensuite en are de cercle vers le levant, cernant le vallon d'Arsy. Aussitòt après la diramation de cette seconde nervure, mais au couchant, s'ouvre le col de Paletta qui conduit à Saint-Oyen par la combe de Flassin, ce qui a pu faire croire que cette Combe se prolongeait jusqu'à la sommité du Mont Fallère. Ce serait ici ou jamais le cas de faire une description de la vue panoramique que l'on peut contempler du sommet de la montagne, d'autant plus que la journée était splendide et qu'aucun nuage nè venait limiter et intercepter notre horizon; mais je dois avouer, en toute simplicité, que ces descriptions ne me plaisent pas, parce que je crois impossible qu'elles puissent répondre au but que l'on se pro– pose en les faisant, et aux impressions que l'on a éprouvées, que l'on veut transmettre. L'enthousiasme, l'admiration ne se manifestent généralement que par quelques mots: « Comme c'est beau ! C'est magnifique ! Splen– dide >>. Cela ne supporte pas les détails. Que vous croyez, que vous ne croyez pas à la valeur, au poids intrinsèque et objectif de mon en- - lJ()-

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