22 Le Flambeau - 12

siècles à l'imagination toute fraiche de l'enfant, les saints devant e– tre obligatoirement melés à des faits sensationnels, on comprend que l'éveque Grat ait, tout d'abord. du participer à cette invention, puis, « de fil en aiguille » , c'est Ìui qui la réalisera. Mais il ne s'agit point du personnage dont nous parlons, puisque, guidé par des historiens valables et par plus d'une déduction irré– futable, nous avons situé le saint Grat d'Aoste au VIJie siècle ! Là encore pourrait-on voir nos vieux écrivains, << perdant les pédales "• mélanger des anecdotes de deux homonymes, sans bien réfléchir qu'ils ont vécu à des siècles fort éloignés l'un de l'autre ? Le nreud de la question : la tete de st J.-B. à Rome Le point névralgique de notre recherche cependant n'est pas cet– te première interrogative. Ecoutons notre Mgr Due: < le ne veux pas ici aborder le fait complexe de l'invention et de la translation d'O– rient en Occident du chef de saint Jean-Baptiste; c'est une question Stuc en la façade. Cha– pelle de Vulmix, Bourg– Saint-Maurice. enveloppée d'obscurités, hérissée de difficultés (il accepte absolument la thèse du savant Du Cange !). l e n'envisage dans celte démonstra– tion que le fait de la possession du maxillaire inférieur du chef du Pré– curseur, dont se glorifie la catltédrale d'Aoste. Celte question est é– troitement liée à l'existe11ce à Rome d'une partie au moins du saint chef. Saint Grat II aurait reçu du Souverain Pontife le maxillaire in– férieur du Précurseur, lequel aurait été détaché de la tete et donn.é à la caazédrale d'Aoste ». -29-

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