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La date du Xlle siècle, portée par Jacchetti, nous est confìrmée par le silence du martyrologe d 'Usuard, du IXe siècle: celui-ci pro– dame la deuxième invention du chef connu et parvenu pour lors à Emèse, mais il ne parle nullement de Rome ou de Saint-Sylvestre. Cette insigne relique était offerte à la vénération du peuple le 23 juin, vigile de la Saint-Jean-Baptiste, et elle restait exposée toute l'octave. En conséquence des prises de position, si l'on peut s'exprimer ainsi, des Pontifes énumérés, confìrmant la « credulitas ahtiqua » du peuple romain, il est facile de comprendre l'affirmation catégorique des anciens écrivains, cités dans le but d'appuyer la tnèse connue. L'on n'a donc point à s'étonner de la déclaration de Baronius, s'en référant aux lettres apostoliques de Boniface VIII, lettres qu'il a pu lire en la bibliothèque vaticanes. Mgr Due s'en rapporte à cette croyance fort antique: « La per– suasion fe.rme et constante du. clergé et du peuple romain est que la Ville éternelle a le bonheur de posséder une partie du chef de saint I.-B. Serait-il permis de s'insurger contre une tradition, qui existe de nos jours encore et qui est partagée par le Souverain Pontife, le cha– pitre de Saint-Pierre et le peuple romain ? ». Précisément dans le martyrologe romain, édité en 1868, nous pouvons lire, au 29 aout: Décollation de st Jean-Baptiste, qu'Hérode fit décapiter vers la fete de Paques. On en fait cependant mémoire so– lennement en ce jour, où san chef vénérable fut trouvé pour la se– conde fois (vers 450, et tmnsporté à Emèse). Depuis on le transpor– ta à Rome, où il est honoré avec une grande dévotion des fidèles dans l'église de Saint-Sylvestre au Cham.p de Mars » 9 • 8) C'est vers l'an 1586 qu"è Baronius écrivait : Nos praedicamu.s qu.od scimu.s, ac certa traditione didicimu.s. 9) «Martyrologe romain)), augmenté et co.rrigé en 1749 prur Beno·:t XIV. Tr,a– duction nouvelle, d'après l'€xemplaire imprimé à Rome en 1845, par ordre de Grégoire XVI. Carnandet et J. Fèvre - Paris. -32-