22 Le Flambeau - 12
ment Martin IV fit métamorphoser << Joannis » en << Joannis-Bapti– stae » !' 0 • Après avoir écrit, au 23 juin, que << la tete du martyr Jean fut transportée au !Xe siècle à Saint-Silvestre in Capite», les Bénédic– tins de Paris précisent, au 24, qu'il « s'agirait, semble-t-il, du chef de saint Jean, prètre romain ». Le « semble-t-il ,, est sans doute oppor– tuo.. ? A partir de ce XIIe siècle la piété des romains à l'égard de saint Jean-Baptiste devint extraordinaire. Si le pretre Jean a du, pour ce faire, preter sa tète à saint Jean-le-Baptiste, personne ne peut signa– ler le moindre indice comme quoi il ne fut jamais jaloux. Et le Sei– gneur, qui considère uniquement la foi des humains et prète peu d'at– tention à l'authenticité historique d'une relique, s~est plu à multi– plier les miracles par le moyen du squelette de la tète d'un saint, à qui le peuple croyant a voulu accorder le nom de Jean-Baptisten. L'empressement des romains pour cette dévotion à celui qui eut l'honneur de baptiser le Christ, et sa rapide crédulité à attribuer la relique d'un quelconque saint Jean à Jean-Baptiste s'explique aussi un peu par le fait que la toute première église de Rome fut dédiée au Précurseur: Saint-Jean-de-Latran. Terminons ce paragraphe sur cette tète à contestation à Rome, en ajoutant, de l'autorité de Mgr Due, qu'elle « a été transportée au Vatican en 1870, par ordre de Pie IX. Eri 1889 ie chapitre de Saint– Pierre otfrit à S. S. Dian XII un riche reliquaire gothique, destiné à renfermer l'insigne relique. Elle fait aujourd'hui (1915) partie de la chapelle privée du Souverain-Pontife » 12 • 10) Le martyr Jean, pretre romain, eut la tele tranchfì~ sous Julien !'Apos– tat, vers 363, su:: l'ancieP.ne voie Salari-a, devant l'1dole du Soleil. (A. S.: jllin v. 411-14). Pour autres détails sur le chef de saint J.-B. voir: «Les Petits Bolland istesn 1880 T VII, 315-16: «Vie~ des saints >> des Bénéèlictins - 1948 ~ juin, lP. 402; «Le diction. d'Mchéologie chrét.- et de Liturgie>>. _ 1927 _ P. 2170. Quant à ceux qui r;ar curiosité, voudraient approfondir la question. <mous leur souhaitons bien du plaisir», en !es A.S.: juin - V, à farfo'uiller quelques 43 p, in-folio: 612-655 ! 11) «Ce n'est pas la relique elte-méme qui obtient l'intervention de Dieu, mais la p1·ièrc i taquelle la contP.mplation d.e i'a relique donne un élan irré– si.,ti:b!e>>, écrit à propos, Mg.r Duhamel, curé de la cathédrale d'Amiens. t<<Les voix de la cathédrale .- · JUille1' 196:l1. 12) Nous verrons, à loa fin de l'histoire des événements récents d'Amiens, le mir.istre des Beaux-Arts italien préciser qu'en 1958 cette relique fait partic du trésor actuel de l'église Saint-Sylvestre. A-t-elle été restituée à sa première destination, 'ou les paroles de Mgr Due seraient-elles, elles aussi, le si– gne d'une confusion encore aV'è'C~ une autre relique ? - :~4 --
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