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La relique d'Aoste Tete de saint Jean-Baptiste, tete du pretre Jean, ou d'un autre, que le ciel intervienne pour trancher la question ! C'est la seule preu– ve apodictique - et encore pas trop sur ! - qui puisse nous mettre d'accord ! Que les sceptiques sourient de toutes ces croyances populai– res sans fondement historique garanti ! Nous ne prétendons point leur . enlever cette liberté de penser. Quant à nous il s'agit maintenant de rechercher si ce menton, constituant pour le Val d'Aoste un trésor religieux exceptionnel, a quelque rapport avec la relique que nous venons de laisser à Rome. Nous apprenons, soit par Baronius et du Cange, soit par Henri de Sponde, «Epitome, An. Baronii >> de 1612 (d'après les A.S.) et par les Bénédictins de Paris, que « cette tete est entière, à l'exception du menton » . Du Cange ajoute : « Ce menton qui manque est, selon Ba– ronius, en la ville d'Aoste, en Savoie » . En Savoie: il s'agit du XVIIe siècle, entendons-nous; Baronius écrit de façon plus précise: «in fi– nibus Subalpinorum », par rapport à Rome: donc en Vallée d'Aoste 13 • Mgr Due soutient ce point de vue s'appuyant sur l'autorité de nom– breux auteurs << entre autres le savant A-1gr Barbier de Montault... ». Désirant se procurer des arguments au sujet de cette relique, en 1897 ce meme Due écrivit au sacriste du pape, Mgr Pifferi. La ré– ponse disait que le S. Père avait eu la gentillesse de montrer le << ri– chissime reliquaire de sa chapelle privée, conservant le chef de saint Jean-Baptiste, et à celte occasion j'ai pu noter que réellement il lui manque le maxillaire inférieur >. Puisque Baronius précise que la tradition de la fete de Jean– Baptiste à Rome ne remante pas avant le XIIe siècle - nous savons que le P. Jacchetti le confirme- il en sera de meme, bien sur, pour le menton gardé à Aoste. Cependant rappelons que ce chef (de Jean ou de Jean-Baptiste) fut décourvert au début du IXe siècle. Si nous acceptons l'opinion de l'existence de l'éveque Grat à cette période, il nous sera très facile d'établir le joint, pour la naissance de la légende valdòtaine. A qui en aurait le loisir, la récognition de la relique d'Aoste par Mgr Due lui-meme offrira la possibilité de confronter avec la tete vénérée à Rome. En voici l'acte résumé: << Le 11 juillet 1897, je me suis transporté à la sacristie des reliques de la cathédrale, assisté de M. le vicaire général Fr. Beuchod, ... de M. le chan. sacristain Aug. 13) Ce petit détail sur la situation de cette bourgade d'Aoste a une ccrtaine importance puisque, aux confins immédiats de la Savoie, en Dauphiné, est une commune du meme nom, sur la route romaine d~ la Vallée d'Aoste à Vienne. -35-