22 Le Flambeau - 12

per et améliorer le patrimoine zootechnique, concédés pour 15 ans au taux de l o/o; prets d'exercice concédés pour 5 ans sans intéret et annuel– lement ·au taux de 3o/o. Naturellement les prets et les contributions en compte capitai, ne sont pas cumulables pour un meme ouvrage; tant les uns que les autres peuvent etre concédés aux agriculteurs à titre personnel, comme aux agri– culteurs groupés en sociétés, coopératives ou consortages. Durant ces quinze dernières années l'économie agricole de la Ré– gion a subi de profondes modifìcations; l'exode de la montagne s'est ac– centué, la population agricole active s'est ultérieurement amenuisée, tan– dis que sa composition s'est modifìée avec augmentation des vieillards, des femmes et des enfants; la superficie des terres exploitées à la limite du rentable est allée en augmentant; la convenance économique à investir des capitaux en agriculture continue de soulever des doutes toujours plus nombreux; la différence entre revenus agricoles et revenus industriels est augmentée. Les rapports entre propriété, exploitation et main-d'oeuvre se sont, meme sur le pian juridique, fortement modifìés avec une charge économique et technique de la main-d'oeuvre toujours croissante. La participation de l'Italie au Marché Commun a commencé à faire sentir ses conséquences pratiques sur l'orientation de la production et sur les prix de quelques-uns des produits agricoles, particulièrement le lait et ses dérivés, la viande et le bétail; les progrès réalisés par la technique agricole ( mécanisation, viabilité, plus large emploi des moyens techniques et surtout outillage pour l'élevage du bétail et la transformation des produits agricoles) ont eu une profonde influence sur les décisions des opérateurs, sur le choix des cultures et sur l'orientation économique des élevages; l'ultérieur parcellement et pulvérisation de la propriété agricole impose toujours plus des solutions à rechercher sur le pian de l'exploi– tation communautaire des terres et de l'extention, une tendance tou– jours plus marquées de l'agriculture ( agriculture de montagne comprise) à sortir d'une économie fermée, basée sur l'autosuffisance et l'exploitation, pour s'insinuer dans un marché plus large d'économie compétitive et par conséquent un retour des terres et des terres de montagne en particulier, à leurs naturelles vocations productives ( foret, piì.turage, zootechnie). Ces faits (qui sont, d'autre part, communs à l'agriculture de nom– breux pays européens) et de nombreux autres encore que nous omettons de citer par nécessité de concision, unis à l'expérience acquise par l'Admi– nistration Régionale, consentent de formuler synthétiquement quelques con– sidérations de caractère technico-économique que nous nous permettons de soumettre à la méditation de tous les intéressés. - Dans les alpages, on assiste actuellement à un déséquilibre préoc– cupant entre l'exécution d'oeuvres que nous appellerons de structure (biì.– timents, routes, téléphériques etc.) et les oeuvres d'amélioration du piì.– turage. Seui le 4 ou 5o/o des capitaux publics et privés sont destinés à l'amélioration du tapis herbeux. Il existe une tendance étrange à raisonner -6-

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