22 Le Flambeau - 12

Président général du Congrès: M. André CHAMSON de l'Académie Française, président général du Pen Club et directeur général des Archi– ves Nationales de France. Secrétaire Général: M. Charles Rostaing de l'Université d'Aix - Marseille, ancien Capoulié dòu Felibrige, assisté des Secrétaires-adjoints M. Emile Bonnel du Palais Chaillot de Paris et M. René Jouveau, Majouràu dòu Félibrige et président du Groupement d'étu– des provençales. Avignon, palais du Roure, jeudi IO septembre, après-midi, première séance d'études franco-provençale. Inscrits pour la Vallée d'Aoste: M. René Willien, président des patoisants valdotains et M. Gaetano G. di Sa– les, de l'Académie Pontificale (I.C.B .V.M.) , sòci dòu Félibrige et vice-pré– sident de l'Escolo dòu Po. M. Willien ne s'est pas présenté, s'étant justifié en temps utile par son état souffrant. Ce qui a consenti à M. Falk, prési– dent de la séance, d'accorder à M. Sales une durée double tant pour sa communication que pour le débat qui s'ensuivrait. Une heure, en tout. C'est la seule exception qu'on a accordée. Dernière communication de l'après-midi: l'Abbé ]ean-Baptiste Cerlo– gne, le Mistral Valdotain. M. Sales souffrant de la quasi cécité (grand invalide civil de guerre, 1944) et ne pouvant pas lire son texte, il l'a im– provisé, en se réservant de le rédiger et de l'envoyer plus tard: ce qu'il va faire. Les passages des poèmes qu'il a cités, ont été lus par le R.P. Gol– liet de l'Université de Nijbegen (Hollande), savoyard, qui venait de par– ler sur « les surnoms et les soubriquels de la vallée de Thon )); une com– munication extremement savante et spirituelle. Le débat qui a suivi, a été mené par M. Hans Erik Keller de l'Uni– versité d'Utrecht, sur deux questions. Première: On ne peut pas parler d'un patois valdotain, car il y en a plusieurs. Réponse de M. Sales ( en abrégé): le patois de l'Abbé Cerlogne, c'est le patois qu'on parle au coeur de la vallée d'Aoste, de meme que le parler de Mistral, c'est le Rhodanien; de meme que la Toscane a donné l'italien et que la Touraine a donné le français. Deuxième: Le patois de Cerlogne, c'est du français déguisé. Réponse: Les passages des poèmes qui viennent d'etre lus, nous offrent bien des mots qui n'exlstent pas en français, mais en provençal et en piémontais. L'examen de ces mots ayant été fait, il faut souligner qu'il s'agit d'un parler franco-provençal qui n'exclut donc pas le français. De meme, le provençal et le piémontais - pour ne citer que ces deux parlers - ne peuvent pas etre considérés comme des parlers déguisant le français. A ce moment, s'est levé M. Tuaillon de l'Université de Grenoble, un autre savoyard se rangeant du coté de la thèse soutenue par M. di Sales. Mais le président M. Falk a interrompu le débat et il l'a conclu en affir- -77-

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