23 Le Flambeau - 09
et la minorité n'ont jamais tout à fait la mème histoire, mème si elles appartiennent depuis longtemps au mème Etat, par exemple le Canton de Fribourg. Cela vaut à plus forte raison dans des Etats étendus, par exemple, en U.R.S.S., pour la Géorgie ou pour l'Ukraine par rapport à la Russie. La notion d'enseignement, elle aussi, requiert des défìni– tions claires. Le Petit Larousse 18 distingue l'enseignement élé– mentaire, secondaire, supérieur et technique. Les collèges cor– respondent aujourd'hui aux premières . années de l'enseigne– ment secondaire; quatre ans en France et trois ans en Suisse française, c'est-à-dire en ltalie à la scuola media, littéralement « école moyenne », de sorte qu'en, Vallée d'Aoste, pays de langue française appartenant à l'ltalie, le collège se nomme justement école moyenne. Le second cycle de l'enseignement secondaire correspond généralement aux lycées. Nous traitons aujourd'hui « les interventions dans le do– maine de l'enseignement ». De nos jours, c'est l'Etat qui inter– vient, qu'il institue et gère lui-mème les écoles, collèges, lycées et universités ou qu'il se contente de ·les controler et de les influencer en réglementant les examens. Pourquoi l'Etat inter– vient-il ? J'y vois trois justifìcations, je les énonce et laisse aux juristes le soin de les discuter. lO l. L'Etat moderne se base sur l'égalité de droits et de de– voirs des citoyens. Il contraint les enfants à fréquenter l'école jusqu'à un age déterminé: cette obligation, que je sache, est en vigueur dans tous les Etats européens. Elle contraint l'Etat à prescrire, de façon plus ou moins précise, ce que les écoliers doivent apprendre et com– ment ils doivent l'apprendre. Ce qui vaut pour les élèves de l'enseignement obligatoire vaut aussi pour les jeunes "Ed. de 1968, pp. 376-377 (Enseignenient).
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