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gue naturelle, à bien des égards, se rapproche plus du fran– çais que de l'italien. Dans les villages alémanniques de la Vallée d'Aoste, l'en– seignement de l'allemand s'ajoute au programme en vigueur dans le reste de la région. Malheureusement, il se fait avec un manuel italien. Deux des trois communes allemandes envoient leurs enfants à une école moyenne située dans l'un .de ces vil– lages et où le corps enseignant témoigne d'une compréhension remarquable quant à la spécificité ethnique du pays; malheu– reusement, les résultats se trouvent limités par la grande insuf– fisance des connaissances d'allemand acquises à l'école pri– maire. Quant à la troisième commune, ses enfants fréquentent le collège d'une petite ville très italianisée par l'immigration. Au contraire de la Vallée d'Aoste, le Piémont ne connait pas de bilinguisme scolaire institutionnel. Le piémontais n'y est enseigné que là où le directeur y est favorable et où le maitre ou professeur s'est donné lui-meme la formation suffi– sante. Il faut pourtant mentionner, pour les toutes dernières années, un progrès important valable pour le sud du Piémont: une association culturelle locale y donne aux instituteurs des cours de piémontais sanctionnés par un examen officiel; le succès à cet examen augmente la note professionnelle de ces enseignants, ce qui les encourage à fréquenter le cours. Assis– tant moi-meme à l'un de ces· cours, j'ai pu constater le sérieux des maitres et maltresses qui les suivaient. Tout cela se trouve stimulé par la remarquable renaissance ethnique en cours au Piémont. Quant aux vallées alpines d'oc, le provençal n'y est ensei– gné qu 'à un seui hameau; l'institutrice se sert des manuels en usage en Provence 46 , et les enfants, grace à elle, ont acquis une conscience profonde et éclairée de leur langue. Ce rapport, meme bref et fort partiel, resterait incomplet si je n'y parlais pas de l'enseignement historique. Nous avons 46 Cometa 3, Sussidiario per la scuola elementare, Bergamo 1971, p. 53. 21