23 Le Flambeau - 09

soumise à un certain nombre de règles précises, édictées par la sagesse des siècles, dont les principales d'entre elles consti– tuaient ce qu'on appelait les empéchements de mariage: ainsi, par exemple, l'existence d'un mariage antérieur non dissous par la mort d'un des conjoints, ou encore la consanguinité, la contrainte, la pretrise ou le rapt. Il fallait clone s'assurer de l'inexistence de tels empeche– ments, et c'est là l'origine de ce qu'on appelle les bans de ma– riage. Le curé, mettant à profit le temps des fiançailles, effec– tuait une enquete et s'assurait de l'inexistence de tels empe– chements, qui rendraient nul le mariage. Pour ce faire, l'Eglise prescrivit en 1215 de publier les bans trois fois, à au moins une seinaine d'intervalle chaque fois, c'est-à-dire de porter à la connaissance de tous l'existence de promesses de mariage, avec obligation pour quiconque qui connaltrait l'existence d'un empechement quelconque, de venir le déclarer au curé, afin que ce~.ui-ci ne sanctionne pas de son autorité un mariage nul. Quant aux fiançailles elles-memes, les Statuts de 1424 donnent la fornmle que devaient prononcer les futurs époux à ce mo– ment-là: ]e promets de te prendre camme épouse légitime, et ils recommandent d'une façon pressante aux deux jeunes de se confesser avant la cérémonie des noces pour pouvoir com– munier à la messe de leur mariage. Arrive enfin le jour des noces, tant attendu, et, au son d'un joyeux carillon, voici le cortège nuptial, rayonnant de joie, qui s'avance vers l'Eglise, où les deux fiancés sont escortés et encadrés par leurs parents, leurs familles, leurs amis, leurs invités, et pratiquement par tout le village réunis pour la cir– constance. Mais, au lieu d'entrer directement dans l'édifice sacré, jl s'arrete à la porte et ce groupe autour des novi. C'est là, en effet, que, selon une très ancienne coutume va se dérou– ler la conclusion du mariage, et ce n'est que lorsque celui-ci sera ratifié et béni qu'on entrera à l'église pour la messe. Soit dit en · passant, c'est là l'origine d'un détitil architectural que conservent encore de no& jours un certain nombre de nos églises 30 nL..,.. ...... D \A/:11: ....

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