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de campagne, à savoir l'existence d'un parche monumental, dit parche de mariage, qui mettait les gens à l'abri du soleil ou de l~ pluie pendant le déroulement du premier temps de la litur– gie nuptiale. Tout le monde étant rassemblé, le curé apparalt, entouré de clergeons et souvent d'un certain nombre de con– frères venus des paroisses voisines, et aussitot le silence se fait dans l'assistance, au premier rang de laquelle se placent les deux futurs. Tirant alors de sa poche un parchemin soi– gneusement calligraphié, le fiancé se met en devoir d'en donner lui-meme lecture publique et quasi-officielle à toutes les per– sonnes présentes. Il s'agit de ce qu'on appelait à cette époque la charte nup– tiale, c'est-à-dire un document authentique, que l'on conservait précieusement totit le mariage durant, et dans lequel étaient exprimées deux choses essentielles, à savoir d'une part la volonté librement exprimée des deux jeunes présents de se prendre mutuellement et formellement pour mari et femme, et, de l'autre, l'indication de la somme d'argent et des divers cadeaux que le mari remettait à son épouse en cette occasion solennelle et qui constituait ce que l'on appelait la dot. Incon– tinent, un enfant de chceur présente alors au fiancé un plateau, sur lequel celui-ci dépose le parchemin et les arrhes, c'est– à-dire les pièces d'or de la dot, ainsi que les autres cadeaux qu'il faisait à sa jeune femme, tel que bagues, bracelets, etc. Cette petite cérémonie terminée, le curé prend alors la parole, non pas en temps que pretre mais en temps que représentant du Droit, pour vérifier officiellement une dernière fois et devant tout le monde la liberté d'intention des contractants. S'adres– sant au jeune homme, il lui dit: Pierre, veux-tu vraiment pren– dre l eannette ici présente pour femme et épouse légitime selon le dessin de Dieu et la coutùme de Sainte Mère Eglise? Ayant reçu une réponse affirmative, le pretre se tourne alors vers la jeune fille et lui dit: Et toi, Jeannette, veux-tu vraiment prendre Pierre ici présent pour mari et époux légitime, selon le dessein de Dieu et la coutume de sainte Mère Eglise ? Sur une nouvelle 32