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Ayant reçu la paix, l'époux redescend de l'autel, et, sous les regards attendris et émus des parents, des amis et de toutes les personnes présentes, il communique à sa femme la paix qu'il vient de recevoir en l'embrassant de tout son creur, pen– dant qu'un clergeon, ayant pris l'instrument de paix, le .porte à baiser à chacune des personnes de l'assistance. Ce mariage qui venait de se conclure était clone entouré par toute une atmosphère de paix et de joie, particulièrement propice à son épanouissement. Je rappelle ici la prescription des Statuts de 1424, qui invitait les époux- et, indirectement, tous les parti– cipants - à s'approcher de la communion eucharistique pour couronner dignement et très profondement toute la cérémonie. . La messe achevée, tout n'est pas terminé pour autant, car, en Vallée d'Aoste, existait une coutume dont l'origine se perd, elle aussi, dans la nuit des temps, et qui a connu au Moyen– Age une très large audience dans tous les pays qui consti– tuaient autrefois la Gaule. Il s'agit de la petite cérémonie litur– gique suivante, présidée par le curé. Celui-ci ayant prononcé la formule bien connue Allez, la messe est dite, un clergeon apportait à l'instant un plateau sur lequel se trouvaient un petit pain, cuit tout exprès, et une coupe de vin. Après avoir pro– noncé sur eux une formule de bénédiction, le pretre invitait les époux à partager immediatement entre eux cette nourriture terrestre, qui était comme le décalogue de la nourriture eucha– ristique qu'ils venaient de recevoir. Voici ce texte. Bénis, Seigneur, ce pain et cette boisson, camme tu as béni les cinq pains au désert et les six urnes aux noces de Cana, pour que ceux qui vont s'en nourrir demeurent sains, sobres et purs toute leur vie, o sauveur du monde, toi qui vit et règne aux siècles des siècles. On voit immédiatement le sens obvie de cette petite céré– monie qui cloture la messe, et à laquelle son caractère public et spectaculaire donne tout son sens. Ce fait de partager le pain 40