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tout le moyen-àge, à savoir que l'on demandait aux nouveaux mariés de garder la continence la première nuit de leurs noces. L'idée sous-jacente à cette prescription dérive en droite ligne du savoureux récit biblique, que l'on trouve dans le Libre de Tobie, et elle n'est autre que de rappeler une fois de plus à des etres formés de chair et d'esprit la primauté de ce dernier sur la première. De telles considérations étaient certainement mieux perçues dans le contexte spirituel de l'époque que de nos jours. • •• Des milliers et des milliers de couples de rudes monta– gnards valdotains, descendants des anciens Salasses et des ro– bustes Romains qui les avaient soumis, sont venus, pendant tout le Medio evo demander à leurs curés respectifs de bénir leur union, et ils ont vu de leurs yeux, tout au long des années de leur vie, pour leurs aìnés, d'abord, puis pour eux-memes, pour leurs familles et leurs amis, et enfin pour leurs enfants et souvent pour leurs petits-enfants, se déployer à chaque ma– riage toute la richesse chrétienne et toute la poésie spirituelle de la magnifique liturgie nuptiale en usage dans leur chère Vallée. Il est absolument hors de doute que ces cérémonies, bien comprises et convenablement solennisées, ont été infini– ment capables de forger des mentalités et d'insuffler à ceux qui les vivaient toute une philosophie de la vie et de l'amour. La liturgie valdotaine, par son riche ensemble de cérémo– nies suggestives, peut etre fière d'en porter le témoignage. Elle a aidé une foule de jeunes à fonder des foyers dignes de ce nom. Elle a éclairé et favorisé l'épanouissement d'innombrables enfants dans la douce chaleur humaine et chrétienne de fa– milles simples et accueillantes. Elle a permis aux couples, parce qu'elle était porteuse d'espérance, de supporter les diffi– cultés, passagères mais réelles, de la vie conjugale. Elle a réa- 43
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