23 Le Flambeau - 09

l'esprit de ses créateurs, La Chanousia était un trait d'union, du niveau le plus noble qui soit, celui de la Connaissance. A coté de l'aspect pratique qu'offrait le site de ce col pour l'installation d'un jardin alpin, nous voudrions y voir et déga– ger un symbole par le biais cles conditions climatiques et géo– logiques et la répartition de la végétation, dans les deux vallées, de part et d'autre du col. De par son histoire, nous savons que le col fut toujours une zone de passage très ancien, et bien avant l'invasion ;romaine, en 126 av. J.-é., Salasses et Ceutrons avaient occupé les deux vallées (1200 av. J.-C.), tout en maintenant d'étroites et ami– cales relations; le « Cromlech Celtique », le tempie et la man– sion romaines nous rappellent que le « Mons Gra'ius in Alpis Gra'iae » fut un cles axes privilégiés entre les Alpes Occiden– tales et la Doire Baltée. Ce fut aussi un gite d'étape sur la longue route qui conduisait le voyageur de Bergintrum à Augusta Praetoria; nous pensons que cles vestiges archéolo– giques non révélés, de ces époques, restent encore à découvrir; mais laissons aux proto-historiens le soin de controler cette hypothèse et adoptons la langue du biogéographe. Le col du Petit-Saint-Bernard est une « plaque tournante » sur le plan climatique. Bien que les archives météorologiques originales du col n'aient qu'une valeur relative, pour différentes raisons que nous n'aborderons pas ici, elles ont le mérite d'exister et d'offrir une série continue de mesures de 1860 à 1944. Des données relatives aux précipitations, aux tempéra– tures, nous permettent d'avance! quelques chiffres et de les comparer avec ceux cles stations de Bourg-Saint-Maurice (865 m) et de la Cantine du Petit-Saint-Bernard (1950 m) du coté valdotain. Bourg avec 918 mm de précipitations dont 20% sous forme neigeuse a une couverture nivale maximale de 84 jours en moyenne; la Cantine avec 1191 mm dont 50% sous forme neigeuse, et 247 jours d'enneigement illustre la sècheresse du versant valdotain plus accentué que celle du ver– sant Tarin. Pour le col lui-mème, nous pouvons évaluer à 50

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