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De meme qu'on peut indifféremment éldmirer un paysage donné de l'un ou l'autre cles sommets voisins, de meme on peut étudier tel ou tel problème sous deux angles différents, tout aussi révélateurs l'un que l'autre. M. .Mackey nous a pré– senté une analyse très fouillée cles différents systèmes scolaires existant chez les minorités linguistiques. Plutòt que de re– prendre son étude point par point, je crois plus utile à ce colloque, et aussi plus digne de l'honneur qu'on m'a fait en m'y invitant, d'esquisser à grands traits et avec quelques exemples la façon dont je vois la question que nous traitons, surtout depuis que j'ai visité de nombreuses écoles dans le bassin occidental du Pò, sur le territoire de quatre minorités ethniques. Il me semble en effet qu'on néglige certains aspects importants du problème. Néaninoins, avant de les exposer, je préciserai quelques définitions fondamentales. Dans les considérations qui vont suivre, je me limiterai à l'Europe. Quelques rares régions de notre continent ont été peuplées tard: je pense surtout à certains espaces restés long– temps presque vides comme le Banat de Temesvar/Timisoara, cédé à l'Autriche par la Turquie en 1718 et aujourd'hui par– tagé entre Hongrie, Roumanie et Yougoslavie 1 • Mais dans l'ensemble, le peuplement européen remonte très loin dans le temps, le plus souvent les immigrants s'assimilent linguistique– ment à leur terre d'adoption, et on considère généralement cela comme normal 2 • Certes, depuis la seconde guerre mondiale, . les migrations massives dans les pays industriels d'Europe con– traignent ceux-ci à intégrer dans leurs écoles de nombreux enfants ignorant la langue locale. Ainsi, en 1974, sur 2 300 élèves, les écoles primaires d'Uster près de Zurich en Suisse allemande comptaient 800 étrangers 'relevant de 21 Etats diffé- 1 }OHANN WiisCHT et MAX DEMETER PEYFUSS dans Straka 392-393 et 422, 2 Héraud 100-101; Charte des langues de l'lnstitut fribourgeois, Fribourg-en– Ogoz (Suisse) 1969, p. 86. 6