21 Le Flambeau - 03

- La robe tombait jusque !es pieds (V.J., 86, vve Arnad). Cette omission de "à" est très répandue. Voy. cept. le vald. tanque lo dzor, GARZ, 683 et Le Bon Usage, 970, § 937; 971, § 939, Rem. l. 1.2. Omission de la préposition de. Les tém. de ce type sont assez nombreux. Voy. ceux qui suivent: Oui, oui, natif Donnaz (N., vitic. , 64, m. , Donnaz). I avait pas voitures alors (H.R., contrem., 47, m., Donnaz). Moi j'suis pas capable l' (le français) écrire (Id.). Santa Bibiana, s'il fait beau ce jour-là, quarante jours beau temps (A.L., comm., 57, m . , Courm.). , Ce témoin connalt l'expression correcte, car il dira parla suite « alors 40 jours de mauvais temps ». - On n'peut pas dire d'avoir souffert la faim (E.O., empi., 58, m., Ayas). Voy. GARZ., 651 «soffrire la fame» et le vald. «patì la fan» avec le sens fr. de souffrir de la faim. - On a fait un petit machin chaque còté (B.G., art., 29, m ., St Nic.). Voy. l'it. «da ciascuna parte» et en vald. « dè tsaque còté », c.à.d. des tournures syntaxiques identiques au fr. - Et à moitié l'hiver, elle a changé la petite (M., 70, vve, Etroubles). Voy. Le Bon Usage, 903 § 911: « La préposition est parfois ellipsée: dans ce cas, le rapport existant entre les deux termes est suffisamment sug– géré par la simple juxtaposition des mots ». - C'est huit ans perdus! (E.C., ens ., 60, m., Ao.). Voy. Le Bon Usage, 934, § 922, 8°: «La préposition est employée fa– cultativament devant un adjectif ou un participe passé pris adjectivement dans des expressions du type trois jours (de) libres ». «Le w. emploierait onK DU pierdou, fr. un de perdu» (La Gl., Il, 317) . Quelques années plus que mai (L.G., 82, m. Cogne). Il a douze ans plus que mai (A.C., comm., 32, m . , Donnaz) . Il a six ans moins que moi (L.B., comm., 60, m. Anthey). Regardons-nous autour nous, nous: il y a une certaine mentalité qui est restée (B., comm., 45, m., Cogne). Voy. l'it. «in torno a noi» et vald. « ontor dè no». I avait pas voiture, alors (H.R., contrem., 47, m. Donnaz). Voy. it. «non c'erano macchine allora». En it., lorsque l'artide parti– tif n'est pas strictement nécessaire à la compréhension de la phrase, il est omis. Voy. à ce sujet GAB., 59. - Je fais un peu plus économie (E.O., empi., 58, m., Ayas). Il s'agit d'un calque de l'it. «faccio un po' di più economia» (litt. « je fais un peu de plus économie », fr. j'économise davantage). Cette structure «un poco di più» (un peu davantage) est employée dans un sens absolu. J'ai peur parlerà ma mère de problèmes sexuels (Mlle D.V., ét., 24, Champ) . Je suis pas bien capable parler le français (J.J., mineur pens . , 67, m., La Thuille). 151

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